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Vatican : Le père Lombardi dresse son bilan

Press Conference - World Meeting of Families Philadelphia 26 September 2015 - Archbishop Joseph Edward Kurtz - Father Federico Lombardi - Father Manuel Dorantes. CREDIT: Antoine Mekary / ALETEIA

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Agence I.Media - La rédaction d'Aleteia - publié le 15/07/16
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Après 10 ans de communication au service de trois Papes, le porte-parole du Saint-Siège dresse son bilan.

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Renonciation de Benoît XVI, arrivée de François, élection du premier Pape jésuite de l’histoire, histoires de pédophilie, scandales Vatileaks… À trois semaines de son départ définitif de la direction du Bureau de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, jésuite comme le Pape, dresse son bilan devant les médias italiens. Il répond aux questions de divers vaticanistes, dont l’Agence I.media fait brièvement le tour.

Dix années de décryptage

Durant ces dix dernières années, le porte-parole du Vatican aura “appris” à décrypter en profondeur “le message papal”, le sens de chaque pontificat, a-t-il expliqué au quotidien italien Il Fatto Quotidiano. Sous Benoît XVI, explicite-t-il, “j’ai appris à jongler entre les sciences et l’esprit, entre le maître de théologie et l’homme de foi”, sous François “avec le sens d’une Église en marche”, où le “discernement” doit être l’attitude principale pour “évaluer les questions les plus délicates du monde et chercher des solutions qui aident à les résoudre”. Tout choix de François, analyse encore le père Lombardi, renforce ce concept “d’Église en marche”, c’est-à-dire une Église “non fermée, immobile, ou sourde”.

À La Stampa, l’ancien supérieur des jésuites en Italie a confié sa grande émotion en entendant l’annonce de l’élection du premier pape jésuite de l’histoire : “J’ai mis une heure à me remettre”, avoue-t-il, “car j’étais loin d’imaginer qu’un jésuite pouvait être élu pape, un confrère !” . Le père Lombardi ne cache d’ailleurs pas que “son comportement” lui est “familier”, et déclare n’avoir eu aucun mal à s’aligner sur sa façon de vivre, celle d’une “Église en marche” qui “cherche à comprendre la volonté de Dieu et veut annoncer l’Évangile au monde, apportant sa solidarité à tous, mais surtout à ceux qui souffrent et vivent dans la pauvreté”.

Mais le père Lombardi a dû souvent revenir sur des propos controversés du Pape, notamment lors de ses conférences de presse à bord de l’avion le conduisant dans ses différents voyages. À la question de La Stampa “le Pape n’aurait-il pas besoin d’un conseiller en communication ?”, l’ancien chef de Radio Vatican, du CTV et de la salle de presse du Saint-Siège, a répondu : “Un porte-parole doit être prêt et disponible à donner des conseils, à évaluer des expressions ou suggérer des propositions (…) Mais toujours comme un service discret, respectueux du Pape, de sa personnalité et de ses décisions”.

L’expérience douloureuse des scandales de pédophilie

Interrogé par Il Fatto Quotidiano sur ses moments les plus difficiles, durant ces dix années, le père Lombardi a cité les scandales de pédophilie qui ont frappé l’Église aux États-Unis, en Allemagne et en Irlande dans les années 2000. “Je me sentais impliqué, surtout d’un point de vue émotif. Pour un prêtre, il est dur de suivre de tels événements et se confronter aux médias”. Sur le même sujet, il explique sur les antennes de Radio Vatican qu’il a vécu cette expérience comme “un chemin de purification” pour l’Église – chemin dont parlait si souvent le pape Benoît XVI – et qu’il a “cherché” à provoquer des “pas en avant dans le sens de la clarté, de la transparence, de la vérité”. Il cite également les scandales Vatileaks et les “tensions internes au Vatican”.

Après sa démission, comment le père Lombardi voit-il l’avenir ? Pour le père Lombardi, le problème ne se pose pas : “Je ne pense vraiment pas prendre ma retraite ! ce mot n’existe pas pour un religieux qui cherche à être (…) au service de Dieu et de l’Eglise toute sa vie, chaque jour”, a-t-il affirmé sans hésiter.

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