Une première analyse.
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1 – Attentat du jeudi, un choix d’opportunité
L’État islamique essaie de renforcer la légitimité religieuse de ses actions terroristes et privilégie – lorsque ses attentats sont téléguidés de Syrie – le vendredi, jour sacré pour les musulmans. La seule exception à cette règle est l’attentat de Sid Ahmed Ghlam contre les églises de Villejuif, mais il s’agissait de s’adapter à la présence des fidèles ce jour-là. L’attentat de Nice du 14 juillet relève de la même logique d’opportunité.
2 – Un attentat à Nice, gage de rayonnement médiatique
Un gros attentat était attendu en province, notamment dans une zone comportant une grande concentration de djihadistes. Le choix de la province permet en effet de répandre l’insécurité au sein de l’ensemble de la population française en espérant que les forces de sécurité soient moins bien préparées à ce type d’action. Nice, c’est un lieu de tourisme très ancien en Europe, puisque la ville y accueille des anglais en villégiature dès le XIXe siècle. Le rayonnement touristique et culturel de Nice est le gage d’un retentissement international certain.
3 – Le camion, vecteur traditionnel d’attentat, chez les djihadistes
L’État islamique utilise fréquemment les camions comme vecteurs d’attentat. En Irak, les camions sont renforcés de plaques d’acier, et sont blindés de façon artisanale avant de commettre un attentat. En juin 2014, Le gigantesque attentat d’un camion-citerne lancé contre le QG de l’armée à Mossoul a paralysé celle-ci et son plan de contre-attaque. Pour ce protéger de ce moyen d’action, des pays comme la Tunisie, ont mis en place des plots escamotables anti camion-bélier. En Grande-Bretagne, des équipements anti véhicules-béliers sont de plus en plus vendus, par exemple la gamme Terra de Frontier Pitts.
4 – Les résonances historiques de l’attentat : 1789, 1790 et 1914
Le 14 juillet a été institué fête nationale très tardivement – en 1880 – après un siècle où la mémoire des Français s’est déchirée sur la signification de la révolution. Ces deux mémoires ont été fusionnées par la guerre de 1914-1918 qui réconcilie les Français autour d’un régime apaisé. Alors que l’on célèbre précisément le centenaire de la guerre de 14, l’attentat de Nice nous ramène brusquement à l’ambiguïté du 14 juillet, qui est à la fois la fête pacifique de la Fédération des Français autour du Roi – le 14 juillet 1790 – et du déchaînement gratuit de la violence qui commence en juillet 1789.
5 – Le rôle des armées
Les armées – qui n’étaient pas déployées sur ce secteur – ont réagi immédiatement en venant en renfort.