L’émission “Dans les yeux d’Olivier” a recueilli le témoignage poignant des parents de Martin, tué par balle.
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L’affaire avait fait grand bruit en juillet 2009. Martin Mervoyer, 19 ans, est mort cet été là, tué d’une balle en plein cœur à la sortie d’une boite de nuit alors qu’il essayait de calmer une discussion qui tournait mal. Ses parents, Martine et Frédéric, avaient alors expliqué dans la presse qu’ils pardonnaient à l’assassin de leur fils. Au nom de leur foi.
Le couple a témoigné dans l’émission de France 2 Dans les yeux d’Olivier, diffusée en soirée mercredi 29 juin dernier. Un témoignage poignant de parents meurtris mais guidés par leur foi vers le pardon.
https://www.facebook.com/francetvzoom/videos/619089504916506/
“Pardon et libération c’est le même mot en grec, ça veut dire que quand on pardonne on se libère, parce que la haine c’est un poison, on se libère et on libère l’autre, au niveau des bonnes relations humaines, le pardon est une voie universelle…” confie le père de Martin.
“Je peux quand même t’aimer”
Martine et Frédéric Mervoyer n’ont ni rage ni haine. “Je m’inscris dans la foi chrétienne, je fais alliance avec Dieu depuis toujours, poursuit le père endeuillé. Je laisse Dieu s’exprimer en moi, cette compassion fait partie de ma foi, elle ne m’appartient pas, c’est presque comme le pardon du Christ qui me traverse et qui doit aller au monde […] Bien sûr que face à Dominique (l’assassin ndlr), je ne vais pas lui dire “tu as tué mon fils c’est bien”, le fait est brutal, condamnable, mais en tant qu’homme je peux quand même t’aimer.”
Déjà dans Le Parisien en décembre 2009, six mois après le décès de leur fils, Frédéric et Martine Mervoyer expliquaient que la douleur restait “insupportable” mais qu’il ne servait à rien d’être en colère ; le père de Martin avait même déclaré à propos du meurtrier de son fils : “Je pourrais le serrer dans mes bras s’il acceptait”, distinguant l’homme de l’acte qu’il a commis et mettant l’accent sur la banalisation de la violence : “La mort de Martin semble insensée mais si l’on doit malgré tout lui trouver un sens, c’est celui d’une vraie réflexion sur la non-violence.”