Parties du Mexique, l’appel de l’Alaska a été plus fort que tout pour Amélie et Marion Laurin.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
“Il est 5 h du matin lorsque les hautes cheminées de Deadhorse apparaissent dans la brume. Une vision presque surréaliste après de longues heures de route au beau milieu de nulle part. Nous sommes déphasées. Le manque de sommeil, l’excitation, l’émotion, la brume, et ce soleil qui ne devrait pas être là. Tout se mélange. Ça y est, nous passons la ligne d’arrivée. Nous sommes allées jusqu’au bout ; c’est la fin du voyage. Le défi est relevé.”
L’Alaska résonnait comme un appel auquel Amélie et Marion Laurin ont répondu. Cette destination, comme un nouveau rêve, va nourrir la détermination des voyageuses. Le défi, la curiosité, la soif de connaissance du monde, d’autrui et d’elles-même sont là les vrais moteurs de ce voyage. Une soif à étancher, une aventure à partager et une page à écrire ensemble. Sur un air de Carpe Diem, elles se livrent à l’abandon et s’arment de leur sourire.
808 ! C’est le nombre de véhicules qu’il a fallu aux deux soeurs Marion et Amélie, pour rejoindre les deux extrémités du continent américain en stop. Parties de Rio de Janeiro en septembre 2010, elles ont atteint la Terre de Feu 4 mois plus tard, puis sont remontées vers le Nord, et c’est après 646 jours, 80 000 km et 19 pays que les deux sœurs atteignent l’Alaska.
Les belles histoires d’hommes et de femmes qui construisent le monde
Le voyage auquel se livrent les deux jeunes femmes dégage un parfum d’insouciance. Dans un monde ou les médias diffusent des chroniques qui font vendre, les plus dramatiques, elles, veulent raconter des belles histoires, celles d’hommes et de femmes qui construisent le monde, dans le silence. Une grande place est laissée à l’imprévu, un voyage qui se façonne au fil des rencontres. Du pauvre paysan au riche pilote d’avion, de la jeune femme au couple de retraités, de l’aborigène au citadin, elles rencontrent une fascinante galerie de personnages.
La particularité de nos jeunes voyageuses est le lien fraternel qui les unit. Au cours de ces 21 mois la relation des deux sœurs est mise à l’épreuve, elles apprennent à ajuster leur mode de fonctionnement respectif. Mais dans leurs différences, elles se révèlent très complémentaires et leur relation va parallèlement grandir à mesure qu’elles chemineront vers leur but ultime. Amélie est photographe, elle aime échanger avec les gens, elle regarde le monde et les Hommes avec une curiosité et un œil artistique. Marion, voyageuse émérite, est une passionnée de gastronomie : elle met ce talent en avant pour créer des moments de partage privilégiés.
Voyager quand on est deux femmes seules porte par ailleurs son lot de risques et d’avantages. Les portes s’ouvrent assez spontanément sur leur route et les gens vont facilement vers elles. Mais très vite elles doivent apprendre à juger de situations à risque ou d’intentions malsaines. Les deux sœurs optent pour un mode de voyage loin des sentiers battus touristiques, avec pour leitmotiv la rencontre. En préférant l’autostop et le logement chez l’habitant, à l’hôtel ou l’avion, les deux backpackers s’ouvrent aux réalités du quotidien des populations, plongent aux cœurs des familles, font immersion au cœur de l’humanité.
Ensemble, elles traversent le Brésil, la Colombie, le Mexique, les États-Unis, et bien d’autres pays. C’est au fil de nombreuses aventures, d’anecdotes innombrables, de peines, de joies et de surprises, qu’elles arriveront ensemble au bout du voyage. De retour en France, Amélie et Marion évoquent la bonté des gens dont elles ont été témoins pendant deux ans. Sourdes aux conseils avisés de ne pas partir, de se méfier des gens, de ne pas faire de stop, elles ont mis deux années à prouver à leur entourage que l’Homme est bon, et, que dans l’entreprise de ce long voyage, le plus difficile reste le premier pas.