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Superbe hommage au cinéaste du Décalogue !

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Louise Alméras - publié le 02/07/16
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Il y a 75 ans, le Polonais Krzysztof Kieslowski naissait un 27 juin, l’occasion de célébrer son œuvre très inspirée par la symbolique religieuse.

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L’un des grands cinéastes polonais de ce siècle a disparu il y a déjà vingt ans. Dès le début de sa carrière, Krzystof Kieslowski s’attache à mettre en exergue les incohérences du système et la force des personnes libres face à lui. Le documentaire est alors son seul moyen d’expression, d’où son engagement très social à l’heure où la Pologne subissait encore la censure, entre autre, au temps du communisme. Très vite, la fiction lui permet d’édulcorer le message de sa franche lucidité. Le réalisateur dénonce toujours en douceur, par métaphore et surtout en trouvant l’axe artistique qui lui vaudra de nombreuses récompenses.

“Tu ne tueras point”

Il est l’auteur du Décalogue, série de dix films destinés à la télévision, dont l’un d’entre eux dans sa version longue, Tu ne tueras point, sera primé au festival de Cannes, et l’ensemble reconnu au niveau international. Le cinéaste livre son regard sur Dieu, l’amour, la mort, l’argent et le désir. En somme, il balaye tous les sujets sérieux, avec finesse. Il reprend surtout la liste des dix commandements, les donnant comme titre à chaque film de la liste. Au-delà de l’ambition d’une telle productivité, en si peu de temps, son cinéma démontre une intelligence de vue, en témoigne sa caméra qui peut se promener sur des corps nus sans jamais évoquer le vulgaire ni le voyeurisme. Certainement hérité de sa formation au documentaire, le point de vue subjectif est en général accordé à chaque comédien. La construction des scènes offre souvent une cohésion incroyable dans leur résonance entre elles, sans jamais imposer de regard tranché au spectateur. Les personnages sont libres, et nous aussi au moment de les observer. Le réalisateur illustre ici le difficile rapport à la loi dans la vie de tous les jours. À l’occasion de son anniversaire, le Mk2 Odéon parisien diffuse du 29 juin au 4 juillet la version restaurée des dix films.

Du Ciel au requiem

Les derniers films qu’il réalise sont La Double Vie de Véronique et la trilogie Trois couleurs : Bleu, Blanc, Rouge. Là encore, Krzystof Kieslowski y évoque et filme l’homme avec poésie, sans prise possible avec le jugement puisque la fragilité et la simplicité dominent les sentiments à l’écran. Décidé à cesser de tourner, il se tourne vers l’écriture pour une nouvelle trilogie consacrée au Ciel : le paradis, l’enfer et le purgatoire. Seul le premier volet est achevé et sera réalisé après sa mort par Tom Tykwer.

Son décès lui vaut un très bel hommage. Preuve en est, son ami Zbigniew Preisner, compositeur des musiques de la majorité de ses films, se lance pour la première fois dans la création d’une œuvre musicale non destinée au cinéma : Requiem for my friend (1998).

C’est une longue méditation sur la mort et l’espérance vécue dans la foi chrétienne, un condensé de morceaux inspirés des plus grandes traditions musicales et religieuses. Le Requiem est la première partie, avec entre autres les titres Kyrie Eleison, Dies irae, Lux aeterna et Lacrimosa. Elle est suivie de Life, composée de titres qui évoquent la suite de la vie dans l’au-delà avec par exemple The beginning : meeting, Discovering the World, Destiny et Postscriptum : prayer.

 

 Cette œuvre musicale a certainement contribué à le maintenir vivant ici et là-haut.

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