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Un Ave Maria pour les orthodoxes et les réfugiés

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 21/06/16
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À l’angélus de dimanche, François a confié à la Vierge les travaux du concile panorthodoxe, et le drame des 65 millions de réfugiés dans le monde.

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“Tous ensemble, prions la Vierge Marie pour tous nos frètes orthodoxes”, a demandé le pape François aux milliers de fidèles et pèlerins rassemblés sous ses fenêtres pour l’angélus dominical, place Saint-Pierre. Au même moment, s’ouvrait en Crète le “saint et Grand concile orthodoxe”, en dépit de fortes tensions internes et le refus de quatre Églises dont celle de Russie, à y envoyer leurs délégations. Le Pape a également appelé à une attention particulière pour les réfugiés, ce lundi 20 juin, à l’occasion de la Journée mondiale décrétée à leur intention par l’ONU.

Un Ave Maria pour les orthodoxes

“Aujourd’hui en la solennité de la Pentecôte, selon le calendrier julien suivi par l’Eglise orthodoxe… Joignons nos prières à celles de nos frères orthodoxe, et prions que l’Esprit Saint assiste Patriarches, archevêques et évêques réunis en Concile”, a souligné le Pape qui, le même jour, avait tweeté sur les réseaux sociaux :Unissons-nous par la prière à nos frères orthodoxes pour le saint et grand Concile de l’Église orthodoxe qui s’ouvre aujourd’hui en Crète”.

Le Grand Concile panorthodoxe s’est en effet ouvert à la cathédrale d’Héraklion sur l’île de Crète, par une célébration de la Divine liturgie. Mais neuf patriarches, au lieu de treize, étaient présents aux côtés du patriarche oecuménique de Constantinople Bartholomée Ier, en rien “découragé par les défections”, selon Radio Vatican. Le patriarche a renvoyé les absents à leurs responsabilités et appelé toute l’Église orthodoxe (250 millions de fidèles à travers le monde) à “se joindre à lui pour accomplir la mission sacrée que représente ce concile”, rappelant à tous que ces assises représentent toute l’orthodoxie.

La tenue de ce Concile, préparée depuis plus de cinquante ans, tient en haleine également le Saint-Siège qui a organisé une prière, le 11 juin dernier, à la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, pour “manifester la proximité spirituelle de l’Église catholique à toute l’Église orthodoxe”. Le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, fait partie des observateurs invités aux travaux qui doivent durer jusqu’au 27 juin. 500 évêques, 250 conseillers et des observateurs sont attendus jusqu’au 26 juin à l’académie orthodoxe dans le nord-ouest de l’île.

Pourquoi un concile panorthodoxe ? Lire entretien avec Jean-François Colosimo

Appel pressant pour les réfugiés

À l’occasion de la Journée mondiale du réfugié, ce lundi 20 juin, le Saint-Père est ensuite revenu sur le drame des réfugiés à travers le monde, rappelant qu’ils sont “des personnes comme tout le monde, mais qui ont tout perdu à cause de la guerre: maison, travail, parents, amis”. Leurs visages, leurs histoires, a-t-il souligné, est un appel à “renouveler notre engagement à construire la paix dans la justice”. En référence à la Journée de cette année présentée par l’ONU comme “l’occasion pour le grand public de montrer son soutien aux familles déracinées”, il a appelé pèlerins et fidèles à ” être avec eux: à les rencontrer, les accueillir, les écouter, pour devenir ensemble des artisans de paix selon la volonté de Dieu”.

Le Saint-Père est très inquiet pour tous les migrants, réfugiés, exilés :”Que de fois, devant tant de réfugiés nous sentons-nous irrités !”, a-t-il déploré à la dernière audience générale en présence de milliers de fidèles et pèlerins venus écouter sa catéchèse. Il rêve pour eux d’un monde où “être un migrant n’est pas un délit”. En s’adressant tout particulièrement à l’Europe, en mai dernier, lors de la remise du prix Charlemagne d’Aix-la-Chapelle, il avait insisté : “Je rêve d’une Europe des familles, avec des politiques centrées sur les visages plus que sur les chiffres, une Europe dont on ne puisse pas dire que son engagement pour les droits humains a été sa dernière utopie”. Un mois auparavant il était rentré de Lesbos, en Grèce, avec douze réfugiés syriens. Et il y a quelques jours, on a appris que le Vatican en a accueilli neuf autres (dont deux chrétiens) de la même provenance.

Par ces gestes, le Pape tient à entretenir son combat pour sensibiliser la communauté internationale au sort de millions de réfugiés ayant fui les multiples conflits et persécutions dans le monde. : soit un total de 65 millions de personnes, selon le tout dernier rapport statistique du HCR (l’agence des nations unies pour les réfugiés). Comme lui, le HCR est convaincu qu’il faut désormais montrer aux dirigeants mondiaux que le grand public est solidaire avec les réfugiés.

Dans un monde où la violence force chaque jour des centaines de familles à fuir pour sauver leur vie, l’agence a lancé la pétition #Aveclesréfugiés pour envoyer aux gouvernements un message fort. En la signant, les populations du monde entier peuvent appeler les gouvernements à travailler conjointement et contribuer équitablement à leur venir en aide.

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