Ils ont décidé de “quitter [leur] costume de spectateur” en escaladant un sommet pour récolter des fonds pour les jeunes victimes de la guerre.
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Les Baroudeurs de l’Espoir, des hommes et des femmes d’origines et de confessions différentes, ont décidé de gravir les 3 747 m de l’aiguille de la Grande Sassière (Alpes), le 2 juillet prochain, afin d’apporter leur soutien aux enfants syriens d’Alep.
Nom de code : projet AMALIA (de l’arabe “amal”, qui signifie “espoir”).
Mot d’ordre : “Quitter son costume de spectateur pour devenir un baroudeur, c’est accepter de donner de soi pour porter l’espoir”.
L’histoire commence avec Mohamed Qatish, 14 ans. Il vit à Alep et rêve de devenir architecte. Pour gommer la violence de son quotidien, le garçon réalise une maquette de sa ville, reconstruite : la citadelle, son quartier, les parcs de jeux de son enfance, son école…
Déjà présente en Syrie aux côtés des Maristes bleus qui s’occupent des centaines de familles déplacées et démunies à Alep, l’association des Baroudeurs de l’Espoir, décide alors de lancer le projet AMALIA pour appeler au don et ainsi aider Mohammed à reconstruire sa ville.
Les bombes qui pleuvent
“Symboliquement, nous voulons porter la voix d’un enfant au sommet”, explique Diane Antakli, présidente de l’association, d’origine syrienne. “Le défi sportif rassemble : nous voulons nous dépasser pour inciter les gens à donner.”
Concrètement, les Baroudeurs ciblent deux actions : la re-scolarisation des enfants qui ont dû fuir les parties les plus exposées de leur pays et le soutien médical afin de permettre la prise en charge des victimes civiles gravement atteintes, sans ressource, dans un hôpital privé encore debout à Alep, l’hôpital Saint-Louis. Une vingtaine d’interventions chirurgicales et plus de 80 hospitalisations ont déjà été financées par l’association.
Aurélie Portuese, naturopathe, se rappelle du témoignage du docteur Antaki, des Maristes bleus, venu spécialement d’Alep : “Les bombes qui pleuvent, les civils qui ont fui Alep-Est pour Alep-Ouest et qui se retrouvent depuis des années sans logement, sans nourriture, sans ressource, les enfants sans école… C’était douloureux et brutal et en même temps très émouvant de voir tous ces enfants qui ont encore de l’espoir, qui vivent, qui rient et qui nous envoient leurs dessins.”
La trentaine de Baroudeurs qui s’attaquera à l’aiguille de la Grande Sassière s’entraîne depuis six mois, physiquement – afin de parvenir au sommet, mais aussi par la collecte de fonds – afin d’atteindre les 100 000 euros fixés.
Mouiller le maillot
Fabienne Adjami, consultante éditoriale, a décidé de “s’investir pour la reconstruction de ce très beau pays”, lieu de naissance de ses ancêtres et où vit encore une partie de sa famille. Après des mois d’entraînement, elle s’imagine au sommet : “Ce sera l’accomplissement de six mois de collecte, d’entraînements sportifs, et surtout, le bonheur d’arriver tous ensemble, une vraie équipe guidée par un même objectif et la même énergie vitale pour crier haut et fort l’amour pour la paix, l’espoir pour les enfants d’Alep, dont nous brandirons fièrement les dessins. J’en ai déjà les larmes aux yeux”.
Les Baroudeurs ne sont pas des sportifs professionnels. Ce sont seulement des personnes qui ont décidé de “mouiller leur chemise”, comme le dit Diane Antakli. Ils n’ont pas non plus l’intention de donner des leçons de morale. “Chacun peut apporter son talent, sa compétence”, précise-t-elle. Devant le sourire des enfants scolarisés, l’effort semble disparaître. “On reçoit plus qu’on ne donne !”
Infatigables et plus déterminés que jamais, les Baroudeurs se relanceront dans un nouveau défi sportif et solidaire en octobre prochain.
Pour faire un don : amalia.bdle.org