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“Comment éduquer par le foot ?”

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Marc Eynaud - publié le 10/06/16
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Ce jeudi 9 juin une conférence au Collège des Bernardins proposait une troisième mi-temps spirituelle.

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La table ronde animée par Arnaud Bouthéon qui remplaçait au pied levé François Morinière rassemblait plusieurs personnalités comme Gérard Houllier (ancien entraineur de Liverpool et actuel manager général de l’Olympique lyonnais), Nathalie Boy de la Tour (Membre du Conseil d’Administration de la LFP et Directrice Générale de la Fondation du Foot), le père René Pichon (ancien champion d’athlétisme et auteur du livre L’âme du sport et le sport de l’âme) et Guillaume Warmuz (ancien gardien professionnel du RC Lens notamment).

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La conférence sur le foot au Collège des Bernardins © Laurence de Terline

“La spiritualité c’est un sport qui nécessite de l’entrainement”

Revoir l’église catholique s’intéresser au football est assez révélateur. Si au début du siècle dernier, les paroisses furent les premières promotrices de ce sport notamment par le rayonnement des patronages ; il faut admettre que depuis quelques années, avec la financiarisation du sport et la starification des joueurs, le football ne donne plus vraiment envie à ceux qui veulent élever l’âme des jeunes. Comment prêcher l’humilité avec Zlatan en exemple ? Comment prêcher la simplicité avec des joueurs estimés à 90 millions d’euros ?  Les professionnels du foot et du sport conviés vont battre en brèche les idées reçues. Comme le rappelle Nathalie Boy de la Tour, le foot “c’est avant tout plus de deux millions de licenciés et 400 000 bénévoles”. Restant sur le contre-exemple des stars du foot, le père René Pichon a par ailleurs rappelé qu’il fallait à tout prix différencier vedette et champion. Le premier est fait pour l’admiration et la célébrité, le deuxième inspire son prochain et surtout “rayonne de l’intérieur”. Le père a d’ailleurs a rapproché le foot avec la foi : “La spiritualité c’est un sport qui nécessite de l’entrainement”.

Le foot et ses valeurs

Il semblerait que le football soit en passe de retourner en odeur de sainteté. Il a connu dans nos paroisses un réel essor avec l’explosion du nombre des patronages mais aussi grâce à l’Euro puisque un grand nombre de paroisses parisiennes ont organisé une journée sportive et spirituelle à l’occasion du match France-Suisse le dimanche 19 juin. Une initiative propre au diocèse de Paris et qui n’a pas été suivie par la plupart des paroisses.

Apparemment les grandes instances de ce sport comptent véritablement sur l’Euro pour rappeler que le football, c’est autre chose que des starlettes trop bien coiffées qui prennent des cours de comédie, le football c’est aussi les valeurs “PRETS” (Plaisir, Respect, Engagement, Tolérance, Solidarité). Et puis comme le rappelle Gérard Houllier “la question que je me pose souvent est celle-ci : “si j’avais aujourd’hui des enfants, est-ce que je les inciterai à jouer au foot ? La réponse est toujours oui”. Loin des projecteurs, des caméras, des scandales et des gabegies, le football reste ce qu’il a toujours été : un beau sport collectif.

Guillaume Warmuz, l’ancien gardien du RC Lens répond à nos questions

Guillaume Warmuz l'ancien gardien de foot du RC Lens © Icon sport

© Icon sport

Ancien joueur professionnel et gardien emblématique du Racing Club de Lens de 1992 à 2003, sa carrière le mena également dans de grands clubs européens comme Arsenal ou encore Dortmund et Monaco.

Aleteia : Comment avez-vous eu ce retour à la Foi ?
Guillaume Warmuz : Ma foi s’est développée au moment d’une blessure. C’est vrai qu’au début de ma carrière elle n’était pas évidente. Mais c’est lorsque un médecin m’a dit que je n’allais sans doute plus rejouer au foot que les questions existentielles sont apparues. Ce sont ces questions qui m’ont rapprochée du spirituel

Quel conseil donneriez-vous à un gamin qui souhaite devenir sportif de haut niveau ?
Evidemment ils doivent être d’abord passionnés. Outre les choses évidente comme l’hygiène de vie, je pense qu’il faut se fixer un code de conduite mais aussi développer une réflexion sur le sens qu’on va donner à cet engagement. Mais il ne faut surtout pas avoir peur d’essayer et de se dépasser.

Le sport est donc en soit spirituel ?
Le sport nous pousse à aller au-delà de nous-même et nous fait prendre conscience de nos propres limites. On se rend compte après qu’il y a des choses plus grandes à aller chercher, comme par exemple Dieu…

Propos recueillis par Marc Eynaud de Faÿ

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