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Pour en finir avec le cosmopolitan

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Angélique Provost - publié le 04/06/16
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Cocktail girly ou magazine tendance, être soi-même “cosmopolitan” et chrétien, c’est compatible ?

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Le “cosmopolitan”, fléau de notre société ?

Non ce n’est pas le cocktail rougeoyant ombragé de son petit parasol de papier fragile qu’il s’agit de dénigrer. Quoique… Vous avez sans doute remarqué ces jeunes filles en terrasse, longs cheveux teints, lunettes de soleil trop larges, qui hèlent avec ou sans grâce le serveur fatigué d’un “deux cosmo s’il vous plait !” ? Bien sûr que vous les connaissez, elles posent leurs iPhone et leurs magazines féminins (ou féministes ?) sur le coin de la table ronde en attendant les longs verres évasés, pour causer plus tranquillement. Elles ne sont pas vulgaires, non, elle sont parfois élégantes, mais rarement fraiches.

Leur fraicheur, elles la laissent mourir dans le désert du cosmo. Je ne vous infligerai pas une morale de La Fontaine disant qu’être cosmopolitan est la marque d’un cruel manque de personnalité, cela, vous le savez déjà, sinon vous liriez les nouvelles dans Le Monde, pas sur Aleteia.

Le parfait cosmopolitan contemporain est à la mode, à l’évidence, mais il entre en contradiction profonde avec l’esprit de paroisse. Le prochain n’existe plus : on se préfère citoyen du monde plutôt que voisin d’un indigent. Le cosmopolitisme, c’est le démon de la charité.

Retour aux sources : Babylone

Vous connaissez l’épisode biblique de la tour de Babel ? Et bien c’est ça, le cosmopolitisme. Dans le livre de l’Apocalypse, l’Empire mondialisé qui nous gouverne est préfiguré par “la grande prostituée” : Babylone. Pourquoi ce mauvais rôle ?

Rien de plus évident : le cosmopolitisme est une affaire divine.  Comprenez : l’autorité universelle n’appartient qu’à Dieu, pas à un gouvernement, pas d’avantage à un magazine, une série ou un cocktail.

“Ils étaient dans la stupéfaction parce que chacun d’eux les entendait parler sa propre langue.
Déconcertés, émerveillés, ils disaient : “Ces hommes qui parlent ne sont-ils pas tous des Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ? Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, des bords de la mer Noire, de la province d’Asie, de la Phrygie, de la Pamphylie, de l’Égypte et de la Libye proche de Cyrène, Romains résidant ici, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons proclamer dans nos langues les merveilles de Dieu.” ” Actes 2, 4-10

Si le bon Dieu avait été cosmopolitan, les apôtres auraient parlé araméen, comme à leur habitude, et chaque auditeur aurait eu le don ponctuel de comprendre cette langue étrangère à la sienne. Pourtant ce sont les fidèles assemblés qui entendent soudain l’enseignement dans leur langue maternelle. Pas tout à fait mondialiste comme méthode…

Le long chemin parcouru par l’humanité de sa décadence à la rédemption commence à Babylone pour s’achever à la Pentecôte. Pour ceux qui en sont encore au stade du cosmo en terrasse et de la grande fraternité dématérialisée universelle bien au chaud sur les réseaux sociaux, vous voyez le chemin qu’il vous reste à parcourir… Les faits sont là. Si le mondialisme était déjà néfaste, le cosmopolitisme en fait une mode qu’on assortit avec sa capeline et ses chaussures en semelles de cordes pour l’été. Il suffit même de farder le tout avec une jolie médaille de baptême autour du cou, pour donner au tableau une allure chrétienne.

Ne croyez pas non plus, que commander un Mojito ou un Spritz vous prémunisse du fléau. On peut toujours boire un cosmo, mais en commençant par se passer du magazine idiot et de la photo des verres sur Instagram, non ?

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