Le 12 octobre, nous fêtons le bon larron. Cet heureux coupable peut nous en apprendre beaucoup sur le repentir et la miséricorde.Selon l’une des légendes populaires les plus anciennes du christianisme, le bon larron crucifié aux côtés du Christ, s’appelait Dimas. Il serait né dans une caverne de voleurs, fils du chef de la bande et, encore tout petit, il avait contracté la lèpre. Toujours selon la légende, durant la fuite en Égypte, la Sainte Famille avait trouvé refuge dans cette grotte pour passer la nuit. Le lendemain matin, la femme du chef de bande lava son petit garçon avec la même eau que la Vierge Marie avait utilisée pour laver l’Enfant Jésus – et la lèpre disparut aussitôt.
Cependant, le petit garçon devint un voleur comme son père. Finalement arrêté à l’âge adulte, il fut conduit à Jérusalem et condamné à mort par Ponce Pilate. C’est alors que Dimas put voir le Seigneur portant sa Croix et crucifié à côté de lui. Il se rendit à la grâce de Dieu et proclama cet acte de foi et d’amour qui sera enregistré à jamais dans l’Évangile ; un geste de foi qui lui valut la promesse la plus sublime du Fils de Dieu.
“Aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis”
En fait, il s’agit de la seule information historique sur cet homme connu sous le nom du “Bon Larron”. Si tout son passé reste un mystère que l’imagination pieuse a cherché à peindre avec la légende rapportée ci-dessus, son avenir éternel est une certitude de foi !
Sur l’épisode spécifique narré dans l’Évangile, saint Augustin, docteur de l’Église, fait ce commentaire : “si l’Évangile nous fournit l’exemple d’un pécheur converti au moment de sa mort, c’est pour nous empêcher de tomber dans le désespoir ; et, afin que nous ne présumions pas de la Miséricorde de Dieu, cet exemple est le seul qui nous soit proposé”.