separateurCreated with Sketch.

Le pape François prie pour le Sommet humanitaire mondial d’Istanbul

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Isabelle Cousturié ✝ - publié le 23/05/16
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Après un appel à l’angélus, le Saint-Père a envoyé un message aux participants de la rencontre qui s’est ouverte ce lundi en Turquie.

Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.


Je donne en 3 clics

*don déductible de l’impôt sur le revenu

Après les avoir appelés dimanche, lors de l’angélus, à ne pas oublier l’objectif principal de leur rencontre ces 23 et 24 mai, à Istanbul, en Turquie –  à savoir “sauver la vie de tout être humain, sans exclusion” – le pape François a envoyé un message aux participants du Sommet mondial humanitaire dans lequel il dénonce “des efforts humanitaires parfois dictés par des considérations idéologiques ou financières”.

Trouver de meilleures réponses aux crises humanitaires provoquées par les conflits et le réchauffement climatique. C’est l’objectif de ce tout premier sommet du genre, parrainé par les nations unies, et organisé à Istanbul, en Turquie les 23 et 24 mai. En toile de fond, le drame de 60 millions de déplacés et 125 millions de personnes ayant besoin d’assistance dans le monde, révélateur d’un système humanitaire désormais dépassé par les événements et qu’il faut revoir avec urgence.

Dans son message, le Pape espère que leurs efforts contribueront à soulager les souffrances de millions de personnes”, révélant “une solidarité sincère et un profond respect pour les droits et la dignité de ceux qui souffrent”. Regrettant que les efforts humanitaires soient ” si souvent conditionnés par des contraintes commerciales ou idéologiques”, il les défie à “écouter les pleurs des victimes et de toutes les personnes en détresse”, à “changer leurs comportements et attitudes de supériorité culturelle”.

Le Vatican largement représenté

Ce ne sont pas moins de 175 gouvernements et 65 dirigeants qui sont représentés à ce sommet auquel participe également une délégation du Saint-Siège conduite par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État, comme rappelé par le pape François dans ses salutations après l’angélus de dimanche. Le Saint-Père a exhorté fidèles et pèlerins à unir leurs prières aux siennes pour que “les participants s’engagent pleinement à réaliser l’objectif humanitaire principal : sauver la vie de tout être humain, sans exclusion, en particulier les innocents et les plus vulnérables”. Le cardinal Parolin est accompagné de Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies à New York, et Mgr Silvano Tomasi, ancien représentant du Saint-Siège auprès des Nations unies à Genève.

Entre espoirs et scepticisme

Malgré le scepticisme ambiant illustrant la crainte de plusieurs acteurs de terrain de voir ce sommet accoucher de seules “bonnes intentions”, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon espère une série “d’actions et d’engagements concrets” pour aider les pays à mieux se préparer face aux crises. “Nous avons besoin d’une vision politique et d’un engagement pour mieux prévenir et résoudre les conflits et les crises. Ce sommet est un bon point de départ”, a néanmoins déclaré Stephen O’Brien, directeur de l’OCHA, le bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unie, et organisateur du sommet. “Entre 25 et 30 milliards de dollars américains par an seront nécessaires pour que cette aide humanitaire devienne une réalité”, a-t-il ajouté. Mais certaines ONG n’y croient pas comme MSF (Médecins sans frontières), par exemple, qui a annoncé qu’elle boycotterait le sommet. L’organisation dénonce le manque d’initiatives concrètes notamment pour mettre fin aux restrictions mises en place par certains États en termes d’accès humanitaire.

Le Pape attend beaucoup…

Pour rappel, dans son traditionnel message et bénédiction Urbi et Orbi de Pâques, le 27 mars dernier, le Pape a souhaité “que le rendez-vous du prochain Sommet humanitaire mondial n’oublie pas de mettre au centre la personne humaine avec sa dignité et d’élaborer des politiques capables d’assister et de protéger les victimes des conflits et des autres situations d’urgence, surtout les plus vulnérables et tous ceux qui sont persécutés pour des raisons ethniques et religieuses”.

La Caritas en première ligne

Au cours du sommet, est prévue l’intervention du cardinal philippin Luis Antonio Tagle président de Caritas Internationalis, qui voit en ce Sommet la possibilité “de transformer l’actuel système humanitaire en donnant aux organisations locales le droit de participation qui leur revient”. Et ainsi de rendre “plus efficace et effective”  l’aide apportée aux personnes lors des urgences. Bien que les organisations locales, y compris les institutions confessionnelles, disposent de réseaux d’infrastructures qui servent à fournir des abris, des soins et de l’éducation, il regrette que “les donneurs du système humanitaire actuel n’en tiennent pas compte”. Selon lui, si ces derniers veulent atteindre plus de monde avec une aide de meilleure qualité “ils doivent se servir des outils prêts à l’emploi disponibles”.

Caritas estime que l’actuelle approche en matière de réponse humanitaire, qui va du sommet  vers la base, devrait être remplacée par un investissement dans les actions locales, le renforcement des capacités à la base et l’amélioration du partenariat et de la coordination.

Pendant ces deux jours, à Istanbul, quinze groupes de travail vont se pencher sur l’éducation dans les situations d’urgence, le rôle des femmes dans les crises, la protection des journalistes ou encore les principes humanitaires. Parmi les 6 000 délégués conviés, également : des maires et élus locaux, des responsables d’organisations multilatérales et d’ONG nationales et internationales, des représentants de la jeunesse, de la société civile et du secteur académique.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant. 

Profitez de cette fin d'année pour bénéficier d'une déduction de 66% du montant de votre don sur l'impôt sur le revenu en 2024.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !