Vincent de Paul, Jeanne Jugan et Frédéric Ozanam ont fait leur travail sans jamais rien attendre en retour.
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Saint Servan, France, 1839 : une nuit d’hiver glaciale, Jeanne Jugan recueille chez elle Anne Chauvin, une vieille femme aveugle et infirme. Ce sera le début de son œuvre au service de Dieu en faveur des pauvres. Peu de temps après, toute une communauté de femmes s’alliera à elle dans son combat alors qu’un nombre grandissant de personnes sont recueillies. Elles deviendront les Petites Sœurs des Pauvres. En 1879, ce sont plus de 2 400 religieuses de cette congrégation qui œuvrent dans neuf pays. Jeanne Jugan sera canonisée en 2009 par le pape Benoît XVI.
À la même époque, à Paris, Frédéric Ozanam répond lui aussi aux grâces de Dieu. Étudiant à la Sorbonne, il est raillé par ses camarades “éclairés” qui le somment de “pratiquer ce qu’il prêche”. Il les prendra au mot en donnant son manteau à un clochard. Puis en 1833, il fonde avec plusieurs amis la Société de Saint-Vincent-de-Paul, choisissant ce nom en hommage saint Vincent pour son œuvre auprès des pauvres. Jamais n’aurait-il pu imaginer que 170 ans après sa mort, son organisation compterait près d’un million de membres et aiderait les plus démunis dans le monde entier. Il sera béatifié par le pape Jean-Paul II en 1997.
Sainte Jeanne Jugan elle non plus n’aurait jamais pu imaginer que son geste initial changerait la vie de milliers et de milliers de personnes âgées démunies et malades aux quatre coins du monde.
Sur plusieurs siècles donc, ces trois saints ont vu leurs chemins se croiser alors que leurs disciples ont tendu la main aux pauvres, aux sans-logis et aux démunis, où qu’ils soient.
Rien d’autre que répondre à la grâce de Dieu
Ces trois saints n’ont probablement jamais imaginé l’impact de leurs actes simples de bonté. Ils n’ont fait que répondre à la grâce de Dieu. Jeanne a recueilli cette vieille dame malade, Frédéric a donné son manteau, et Vincent a travaillé auprès des pauvres paysans et a fondé les Filles de la Charité.
Mais ils ont deux points en commun : ils ont embrassé la grâce de Dieu et ont répondu à Son appel, et ils ont accueilli tous ceux qui venaient à eux et toutes les épreuves les bras ouverts, sans jamais demander quoi que ce soit en retour. Leur héritage reste vivant dans les milliers de milliers de personnes qui les ont suivies, et dans les millions de personnes qu’ils ont aidées grâce à leur simple acte de foi.
En tant que catholique, je ressens un profond amour pour ces personnes mais aussi beaucoup de fierté à l’idée de faire partie de leurs familles élargies. Ils ont montré l’exemple, un magnifique exemple qu’il faut suivre. Ils sont nos héros catholiques. Ils ont tout donné sans rien demander en retour. Je suis si heureux de pouvoir leur parler. Ce que je préfère, c’est quand ils me répondent. Et ils finissent toujours par le faire, d’une façon ou d’une autre.
Saint Vincent de Paul, sainte Jeanne Jugan et bienheureux Frédéric Ozanam, continuez de prier pour nous tous. Et surtout… Merci !