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Vivre en catho en 2016 en 10 leçons. Épisode 7

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Sabine de Rozières - publié le 18/05/16
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“Il faut que le Christ soit porté aux autres. Si les croyants ne le font pas, qui va s’en charger ?”, Mathilde ne lâche rien… et encore moins le Christ !

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Aleteia : Pourquoi laissez-vous de la place pour Dieu dans votre vie ?
Mathilde : Pendant mon adolescence, il m’arrivait de râler à la messe parce que je n’aimais pas trop le prêtre, il n’était pas assez à mon goût, il ne me revenait pas, il était trop ci, pas assez comme cela… bref ! Un jour où je râlais encore, une de mes tantes m’a dit que le prêtre n’avait pas vraiment d’importance. La seule chose à venir voir à la Messe c’était Jésus. Cette simple phrase a été une grosse prise de conscience et j’ai commencé à découvrir la messe et donc le Christ avec un œil neuf. Puis en arrivant à Paris pour mes études, j’ai rencontré des jeunes qui avaient la foi, cela se voyait, ils en vivaient. Ces amitiés m’ont fait grandir dans ma vie de prière : je n’étais pas seule, on se portait les uns les autres. Pour moi, ces étapes ont été décisives même si je dois aussi beaucoup à ma famille.

Que signifie pour vous “avoir la foi” ?
C’est croire que Dieu est présent dans ma vie, Il opère et je coopère ! Mais cette coopération doit être nourrie. Comme toutes les relations que l’on souhaite entretenir et approfondir, elle demande de poser des actes concrets.

Avez-vous une action quotidienne pour Dieu ?
J’essaye d’aller à la messe en semaine pendant ma pause déjeuner parce que c’est une vraie respiration dans ma journée. Je suis là pour Dieu, sans rien d’extraordinaire, je Lui donne juste mon temps. Avant de commencer ma vie professionnelle, ce n’était pas du tout une habitude mais maintenant, c’est une vraie nécessité ! Sinon le matin je récite la prière d’offrande de sainte Thérèse de Lisieux, mais comme je ne la connais pas encore par cœur, je suis obligée de la lire sur mon petit papier !

Qu’aimeriez-vous dire aux catholiques ?
N’ayez pas peur de vivre votre foi et de l’affirmer ! Arrêtons de rester cachés et de vivre notre foi uniquement entre nous. Nous devons aller témoigner et je pense que le premier endroit pour le faire c’est dans nos vies professionnelles. Sans prosélytisme bien sûr, mais juste avoir une attitude qui interpelle et qui amène les questions des autres.

Pour vous, qu’est-ce qui sauvera le monde ?
Ceux qui ont la foi et qui se bougeront dans des actions concrètes. Que ce soit dans nos familles, dans nos amitiés, dans nos relations professionnelles, mais aussi en politique ou dans les milieux médicaux. Partout. Il faut que le Christ soit porté aux autres. Si les croyants ne le font pas, qui va s’en charger ? Aucun lieu, aucune situation ne peut valablement se soustraire à cet impératif.

Quelle est votre plus grande peur ?
De passer à côté du projet de Dieu pour moi par manque d’abandon. J’ai un peu peur de louper ma vocation parce que je n’aurais pas suffisamment été attentive et fidèle.

Qu’est-ce qui vous rend heureuse ?
Les gens qui m’entourent parce qu’avec mes amis je peux être moi-même et nous avançons au même rythme. Et ma famille parce qu’elle est une partie de moi.

Quelle est votre vertu préférée et pourquoi ?
Les trois vertus du scoutisme : franchise, dévouement et pureté. Mais dans ces trois là, c’est la franchise qui me parle le plus parce qu’elle permet d’être en vérité, au service de la Vérité. Quitte à ce que cela fasse parfois des étincelles…

Quel est votre saint préféré et pourquoi ?
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus… parce que j’ai grandi à Lisieux. Mais paradoxalement, quand j’étais là-bas, je ne me rendais pas compte de sa grandeur. En réalité, lorsque nous étions enfants, nous ne faisions pas vraiment de pèlerinage sur ses pas, vu qu’elle était là tout le temps et que l’on habitait juste à côté ! C’est seulement en quittant Lisieux que je me suis rendu compte à quel point elle était une grande sainte, notamment par le regard des autres qui me disaient : “Oh ! comme tu as de la chance d’avoir grandi si près d’elle !”, et chacun me confiait ses intentions. En plus, comme elle avait un caractère bien trempé, cela me rassure… J’ai compris que l’on pouvait être sainte avec un fichu tempérament !

Quelle est votre prière préférée et pourquoi ?
Le Je vous salue Marie parce que la Sainte Vierge est le meilleur moyen d’atteindre le Christ. C’est comme ce refrain de prière universelle : “Ô Marie, prends nos prières, purifie-les, complète-les, présente-les à ton Fils”. Elle sait bien mieux que moi comment présenter mes demandes à son Fils, donc cela fait d’elle ma meilleure alliée.

Propos recueillis par Sabine de Rozières

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