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L’Église, première œuvre de solidarité dans le monde

Asian child, Orphanae of the sisters of la Charit? de Sainte Jeanne Antide Thouret in Laos. (Photo by: BSIP/UIG via Getty Images)

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Antoine Besson - publié le 13/05/16
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Antoine Besson, rédacteur en chef d’”Asie Reportages”, le magazine d’Enfants du Mékong, nous rappelle le travail de l’ombre de tous ces prêtres, religieux, religieuses et laïcs catholiques.

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Dans le Nord du Laos, il y a quelques jours, j’ai eu la chance de passer quelques temps avec l’une de ces religieuses entièrement données aux pauvres qui œuvrent partout dans le monde. Dans la chaleur étouffante de ce mois d’avril, je l’ai vu discrètement et sans revendication vaquer à sa besogne. Ce travail si précieux quoique souvent ingrat et insignifiant à l’échelle des besoins immenses des pauvres du pays.

La présence discrète et efficace de prêtres et religieuses

L’Église est la première œuvre de solidarité dans le monde et sans doute la plus importante. Mais ce ne sont pas ses levées de fonds ou ses statistiques qui le disent. C’est la présence discrète et efficace de ces prêtres et ces religieuses qui dans le silence de leur vocation aiment, soignent, consolent, accompagnent et font grandir.

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Asie Reportages

Et dans ces tâches du quotidien, les difficultés rencontrées paraissent parfois insurmontables. À coté de Luang Prabang, l’autre jour, cette sœur de la Charité appelle notre volontaire Bambou avec un ton ennuyé. Il est rare de voir ce petit bout de femme se départir de sa bonne humeur et de son calme. Nous nous précipitons pour découvrir de quoi il retourne.

Arrivés dans le centre ou elle héberge des jeunes filles sourdes et muettes, souvent rejetées par la communauté villageoise, à qui elle apprend l’indépendance et la force de caractère pour se faire une place dans un monde encore archaïque qui rejette le faible, nous découvrons notre amie abattue. Malgré nos questions pressantes, la petite religieuse s’obstine : “Je ne veux pas vous embêter avec cela”.

“Je me suis fais voler mon sac à main”

Inquiets, nous insistons plus que la coutume asiatique ne le permet et la sœur finit par céder : “Je me suis fais voler mon sac à main, nous avoue-t-elle avant d’ajouter dans un souffle ; mais ce n’est pas grave. Je me débrouillerai”.

Le sac contenait 300 euros pour acheter du tissu pour des uniformes scolaires et ses lunettes de vue. Tout un monde pour cette religieuse qui se démène chaque jour pour envoyer les plus pauvres à l’école et prend en plus sur son temps pour traduire les lettres que les filleuls d’Enfants du Mékong envoient à leur parrain.

Ces 300 euros devaient servir à acheter des uniformes et des lunettes de vue pour lire le courrier, c’est tout ce qui comptait à cet instant pour notre amie, pour qu’elle réalise sa mission. Souvent en Asie, les petits moyens et les humbles serviteurs font toute la différence !

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