Le rappeur controversé ne se produira pas lors des commémorations de la bataille aux 700 000 morts.
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“Je les invite à venir me voir, qu’ils aiment ou pas ma musique, on va s’amuser”, avait déclaré le rappeur Black M en pleine polémique après l’annonce de sa participation aux concerts lors de la commémoration de la bataille de Verdun. Il semble, que nous ne puissions finalement plus nous “amuser” : vendredi 13 mai, le maire de Verdun, Samuel Hazard a annoncé l’annulation pure et simple du concert du rappeur.
L’édile a invoqué les “risques forts de troubles à l’ordre public”. “Je pense que la polémique va retomber mais je ne peux pas prendre le risque”, a-t-il confié au quotidien L’Est Républicain. “Nous assistons à un déferlement de haine et de racisme”, a-t-il en outre déclaré, ne s’offusquant pas par ailleurs des propos tenus par le rappeur dans certaines de ses chansons : en 2010, il avait utilisé les termes “pays kouffar” pour parler de la France, une expression utilisée par des groupes jihadistes pour qualifier les Occidentaux. Kouffar désignant en arabe de manière péjorative, voire insultante, les mécréants. Dernièrement en 2015, il employait le terme antisémite “youpins” dans un autre morceau.
Dans un même registre, le maire de Verdun n’ignore pas la qualité toute relative des textes de l’artiste, dont le niveau détonne pour le moins avec l’âme de la célèbre bataille :
Où jamais l’amour crève, mais, ça, c’est pas possible
j’crois qu’tout tient qu’à un fil tant que j’serais pas posé
écoute pour une fois que je suis grave plausible
en c’qui concerne cette flamme que t’as
tenté d’éteindre avec tes larmes
Chacun se renvoie la balle quant aux “coupables” du choix d’un tel chanteur. L’un des responsables du centenaire de la Première Guerre mondiale en charge des commémorations a indiqué que l’agglomération de Verdun était responsable de cette décision, une information confirmée par le secrétariat d’État aux Anciens combattants, Jean-Marc Todeschini, mercredi : “Ce n’est ni l’État, ni le gouvernement, ni le président de la République qui ont choisi tel ou tel chanteur”. Le maire de Verdun affirme cependant être “lâché”, soutenant que “le nom a été proposé par l’État !”.