Comment se reconstruire quand on a perdu l’amour de sa vie ?
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L’association des écrivains catholiques a décerné une mention spéciale au roman Violette. Dans ce roman poignant, l’auteur, Jehanne Nguyen, relate l’histoire d’une rencontre et d’un immense amour : Violette, une jeune femme de 19 ans, rencontre Samuel, l’amour de sa vie. Alors qu’ils attendent un enfant, celui-ci se tue en scooter. Brisée par la douleur, Violette tente de noyer son désespoir dans l’alcool, la drogue, les sorties nocturnes et les unions sans suite, sans s’occuper de l’enfant né de son amour perdu. Au milieu de cette vie dissolue où elle se perd, Violette fait une seconde rencontre qui illumine ses ténèbres : le Christ.
Deux rencontres avec l’Amour
Ce récit court, moins de 200 pages, écrit dans une langue réaliste, est celui des deux rencontres de Violette avec l’amour. Le premier, son histoire d’amour, n’est pas sans évoquer le mythique couple de Roméo et Juliette. Même attrait réciproque et irrésistible dès le premier regard, même certitude de vivre un amour absolu, unique et miraculeux. Pour eux, à la différence des amants légendaires, pas d’interdit ni d’obstacle, ils sont libres de s’aimer et parfaitement heureux. Mais Samuel se tue dans un banal accident de la route et Violette ne songe plus qu’à mourir.
La plus grande partie du roman retrace les étapes successives d’un désespoir qui semble ne jamais devoir finir. Ni la tendresse compréhensive de sa mère, ni la kyrielle des psychiatres et psychologues, et pas même le prêtre, toléré un moment par la jeune femme qui finit par le repousser avec violence, ne peuvent la détourner de l’idée obsédante du suicide. Elle tente de vaincre la douleur par tous les moyens et se perd dans une débauche désespérée, que même la naissance de son fils, l’enfant de cet homme qu’elle aimait, ne parvient pas à arrêter.
L’enfer de Violette ne trouve son terme que lors d’une nouvelle rencontre avec l’amour, un jour où la pluie l’oblige à s’abriter avec son fils dans une église où une Pieta de médiocre facture retient son attention. Elle voit soudain dans les yeux de la Mère qui tient son Fils mort dans ses bras une douleur où elle peut abriter la sienne, et à travers cette douleur infinie, une espérance, une lumière, une foi. Cette seconde rencontre la sauve et lui ouvre le chemin d’une joie où sa douleur est assumée, parce qu’elle s’accompagne d’une espérance magnifique.
Violette de Jehanne Nguyen. Éditions Quasar, mai 2015, 137 pages, 12,50 euros.