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Pape François : “Chrétiens, attention à ne pas sentir le renfermé !”

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 04/05/16
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À l’audience générale, place Saint-Pierre, le Saint-Père a présenté une autre façon de vivre sa foi en commentant la parabole du Bon pasteur et de la brebis égarée

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À l’audience générale de ce 4 mai, le pape François a poursuivi sa catéchèse sur la Miséricorde de Dieu dans le Nouveau Testament. Après la parabole du Bon Samaritain la semaine dernière, pour expliquer comment “fonctionne” le sentiment de compassion, il a offert aux milliers de pèlerins et fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre, celle de “la brebis égarée” dite parabole “du bon berger”, pour expliquer la charité fraternelle, “une autre façon de vivre notre foi”, a souligné le Saint-Père, sur le modèle de Jésus : “Dans une perspective dynamique, ouverte, et stimulante”, sachant que “nous sommes tous des brebis retrouvées et recueillies par la Miséricorde”.

Dieu ne connaît pas la culture du rejet

Le récit de la parabole s’articule autour de trois images clés : le berger, la brebis égarée et le reste du troupeau. Il s’adresse aux pharisiens et scribes scandalisés parce que Jésus “fait bon accueil aux pécheurs et mange avec eux” (Lc 15, 2). Jésus veut leur montrer qu’il n’y a pas de quoi être scandalisé, car Dieu a prévenu : sa Miséricorde envers les pécheurs est “sa manière d’agir”, et sa fidélité à cette Miséricorde est absolue : “Rien ni personne ne pourra le détourner de sa volonté de salut”, a déclaré avec force le Pape, comparant alors cette attitude à celle de nos sociétés modernes : “Dieu ne connaît pas cette culture du rejet que nous connaissons aujourd’hui, Il n’a pas cela en Lui. Dieu ne rejette personne ; Il aime tout le monde, va à la recherche de tous : un après l’autre ! “Rejeter les gens” ne fait pas partie de son vocabulaire, parce qu’Il est tout amour et toute Miséricorde”.

La joie de Dieu doit être celle de ses enfants

Dieu est le Bon Pasteur, “Celui qui part à la recherche de ses enfants perdus pour ensuite faire la fête et se réjouir avec tous de les avoir retrouvés”. “Tous”, a bien appuyé le Saint-Père, car la joie du pasteur et de Dieu doit être “aussi la joie de tout le troupeau, sachant qu’aucun troupeau ne saurait renoncer à un de ses frères”. Jésus, en racontant cette parabole, veut montrer que “toute personne est importante à ses yeux”. Qu’elle soit “une personne dans le besoin le plus extrême, la plus abandonnée ou la plus rejetée”, Il ira la chercher pour la ramener. Et tout le troupeau devra s’en réjouir.

Un nouvel élan missionnaire

Le Souverain Pontife a alors renvoyé chacun à sa propre réflexion intérieure : “Dans la communauté chrétienne, a-t-il souligné, il y a toujours quelqu’un qui manque, qui est parti en laissant une place vide”. Et nous chrétiens que faisons-nous?  Parfois “on se décourage, croyant que cette perte était inévitable, un mal sans remède”, mais c’est là, a mis en garde le Pape, que l’on court le risque de se retrouver un jour “enfermés dans une bergerie sans l’odeur des brebis”, “mais sentant le renfermé”. Et le Saint-Père d’enfoncer le clou : “Chrétiens, ne nous enfermons pas, car nous sentirions le renfermé. Jamais ! Il faut sortir, ne pas se replier sur soi, à l’intérieur de nos petites communautés, de nos paroisses, et croire que nous sommes “les justes”, comme cela arrive quand il manque cet élan missionnaire qui fait aller au devant des autres”.

La synthèse en français de la catéchèse du Pape est à retrouver ici

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