Au Regina Cœli, le Souverain Pontife a appelé à punir sévèrement les coupables d’abus sexuels sur mineurs et déplore la nouvelle spirale de violence qui déchire Alep.
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Tolérance zéro pour les coupables d’abus sexuels sur mineurs et un nouvel appel en faveur de la paix en Syrie. Comme très souvent les dimanches, devant les dizaines de milliers de fidèles et pèlerins rassemblées sur la place Saint-Pierre pour la prière de l’angélus (ou le Regina Cœli, comme c’est le cas en cette période pascale), le pape François est intervenu pour condamner avec fermeté la pédophilie et exprimer sa douleur face aux “nouvelles dramatiques” qui lui parviennent de Syrie.
Aucune place pour les abuseurs dans l’Église !
“C’est une tragédie ! Nous ne devons pas tolérer les abus sur mineurs ! Nous devons punir sévèrement les coupables de ces abus”, a déclaré le Saint-Père en saluant l’Association italienne “Meter” présente place Saint-Pierre. Fondée par don Fortunato Di Noto en 1989, celle-ci est connue pour sa lutte acharnée contre la pédophilie et la pédopornographie en ligne. Elle présente tous les ans un “Rapport Meter” sur son engagement, et organise depuis 1995 une Journée des enfants victimes de violence, d’abus et indifférence, qui tombait justement ce dimanche 1er mai. “Merci pour tout ce que vous faites, continuez avec courage dans cette voie”, les a encouragés le Pape, en cette journée de sensibilisation.
Aucune place pour les abuseurs ! C’est la ligne de fermeté adoptée par le Saint-Siège depuis le pontificat de Benoît XVI. François la réaffirme à chaque fois qu’il en a l’occasion, à commencer dans le clergé, où son combat est mené ouvertement.
Guerre en Syrie
Juste avant, le pape François a fait part de sa “très grande peine” face aux “nouvelles dramatiques provenant de Syrie”, et appelé toutes les parties impliquées dans les combats à respecter le cessez-le-feu, en vigueur depuis le 27 février dernier. Renforcer le dialogue en cours, a-t-il réaffirmé, est “la seule voie possible pour arriver à la paix”. Le Souverain Pontife regrette la spirale de violence qui “est en train d’aggraver la situation humanitaire déjà alarmante”, sur tout le territoire, et particulièrement à Alep, où “elle continue de faire des victimes innocentes y compris parmi les enfants, les malades et ceux qui au prix de bien des sacrifices s’efforcent de venir en aide à la population”.
La ville d’Alep, deuxième ville du pays, est bombardée depuis près de dix jours par le régime syrien et ses alliés, et par les insurgés. Des négociations très délicates sont en cours à Genève pour essayer de désamorcer la situation. Dimanche, les combats se seraient calmés, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) qui fait état de plus de 250 morts, dont une quarantaine d’enfants, dans Alep, durant ces violences. “Si les combats continuent, encore plus de chrétiens quitteront Alep”, s’est alarmé l’évêque chaldéen d’Alep, Mgr Antoine Audo, au micro de Radio Vatican. Présent à Rome le 29 avril dernier, pour la cérémonie d’hommage aux martyrs chrétiens, il a compté qu’avant la guerre, la ville d’Alep comptait plus de 150 000 chrétiens de différentes confessions. Aujourd’hui, environ deux tiers d’entre eux sont des déplacés dans leur propre pays ou se sont réfugiés à l’étranger. L’évêque grec-melkite d’Alep, Mgr Jean-Clément Jeanbart, en a lui aussi gros sur le cœur, mais ne désespère pas. “Je crois en une issue prochaine du conflit”, confiait-il il y a quelques jours.
L’Esprit Saint, source de consolation
En ce dimanche 1er mai, le pape François a par ailleurs salué les fidèles des Églises d’Orient qui célébraient la fête de Pâques, souhaitant que “le Seigneur ressuscité apporte à tous le don de sa lumière et de sa paix”.
“Malgré les difficultés et les souffrances nous ne sommes pas seuls”, a-t-il garanti quelques minutes auparavant en commentant l’Évangile du jour. Car Jésus, avant d’affronter sa Passion, a promis aux apôtres la venue de l’Esprit Saint : “le Défenseur” envoyé par le Père en son nom, pour tout leur enseigner et les “faire souvenir” de tout ce qu’il leur a dit (Jn 14, 26). Jésus est donc présent dans l’histoire à travers l’Esprit Saint qui “nous guide dans notre manière de penser, d’agir, nous aide à faire la distinction entre le bien et le mal, à pratiquer l’amour du prochain, auprès surtout des plus vulnérables”, a poursuivi le Pape. Cela est vrai dans toutes les circonstances de la vie, il suffit juste de “l’accueillir en nous docilement”, d’en faire notre “Maître intérieur” tout au long de notre vie.