separateurCreated with Sketch.

Hommage à Claude-Henri Rocquet

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Jean-Luc Jeener - publié le 28/04/16
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Acteur et critique de théâtre, Jean-Luc Jeener s’adresse à ce grand écrivain français, son ami de toujours, pour la dernière fois.

Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.


Je donne en 3 clics

*don déductible de l’impôt sur le revenu

Mon cher Claude,

Comment dire avec ces mots que tu aimais tant, notre belle langue française que tu as si bien servie, l’affection, l’admiration, la reconnaissance que nous te devons, nous les pauvres mortels encore debout dans cette église, nous qui n’avons plus que notre peine à t’offrir. Le poète est celui qui passe mais c’est surtout celui qui demeure dans les cœurs et dans les âmes. Toi qui croyais à l’apocatastase, il n’y a plus d’autres possibles pour toi que le Paradis.

L’enfer est peut-être vide mais, pour toi, il n’y avait pas grand risque : une belle personne, un être rare, curieux, créateur, si humain dans ses passions, si plein de vie et de désir pour ce qui est grand, beau, nécessaire. Chaque conversation avec toi était une merveille de profondeur. Je me vois encore il y a quelques jours parler de l’essentiel, de cette vie après la mort, de ce Dieu d’amour tellement fou de nous aimer individuellement, du sacré de notre vie et de ce que nous lui devons alors que tant d’hommes y meurent dans cette vie à force l’ignorance et de paresse et de lâcheté.

Toi, tu savais pourquoi tu vivais, pourquoi ton travail, ton œuvre, pouvait être si important pour tes frères en humanité. Et tu travaillais, tu travaillais… Comme seuls le font les artistes quand ils sont habités. Avec Annik, ta femme, ton double, ta merveille qui savait si bien mettre en forme ce dont tu rêvais, tu as construit une œuvre magnifique et peut-être, sûrement, qu’un jour la France, l’humanité le comprendra.

Ainsi l’homme œuvre dans le silence de Dieu. Silence si plein de sa présence. Ainsi Claude, mon ami, tu es passé dans la communion des Saints. Tu es présent à jamais et dans notre histoire, la mémoire, et dans l’autre.

Je t’embrasse affectueusement.

 

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Tags:
Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant. 

Profitez de cette fin d'année pour bénéficier d'une déduction de 66% du montant de votre don sur l'impôt sur le revenu en 2024.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !