Ce lundi, le cardinal Barbarin a réuni les prêtres de son diocèse afin de les écouter et de donner des orientations nouvelles.
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Cette rencontre qui a réuni ce lundi 25 avril 220 prêtres a permis de présenter la situation et les mesures du diocèse de Lyon. Une victime du père Preynat est venue donner son témoignage.
Dans un communiqué publié en fin de journée, le diocèse a annoncé que le cardinal a notamment reconnu que “le diocèse avait commis des erreurs dans la gestion et la nomination de certains prêtres”.
L’archevêque de Lyon a également rappelé “l’importance, pour les victimes d’abus sexuels commis par des clercs, de voir reconnu leur droit à la vérité et à la Justice”. Elles doivent ainsi pouvoir compter sur “l’écoute et le soutien du diocèse”. Le primat des Gaules a également souligné “la confiance que portait le diocèse dans la Justice”, pour “faire toute la vérité dans les différentes affaires dont elle est saisie”.
Enfin, le cardinal a redit sa “confiance” aux prêtres qui “accomplissent leur mission dans un grand dévouement et dans la fidélité à leur état de vie”.
Les mesures déjà effectives dans le diocèse de Lyon
Le diocèse a annoncé ouvrir une ligne téléphonique 7j/7 et 24h/24 au 04 78 814 845 pour “des victimes d’abus sexuels commis par des personnes placées sous la responsabilité de l’Église”. Les proches des victimes ainsi que toute personne souhaitant être écoutée sur ce sujet peut également utiliser cette ligne. Des professionnels tels que des psychologues cliniciens assureront cette permanence et agiront de manière confidentielle en respectant l’anonymat des victimes. “La victime pourra être accompagnée jusqu’au dépôt d’une plainte, si nécessaire”, assure le diocèse.
Un collège d’experts (un magistrat, un psychiatre, une psychanalyste, un médecin, un canoniste, une assistante sociale, un père et une mère de famille ainsi que le vicaire général modérateur chargé de présenter les dossiers) seront chargés d’étudier et d’analyser le cas de certains prêtres “dont la situation est problématique au regard de leur activité pastorale, de la loi civile ou canonique dans le domaine affectif et sexuel”. Ce collège s’est déjà réuni deux fois, les 6 et 12 avril derniers, et prévoit de se retrouver tous les 15 jours environ pour rendre ses avis, le 30 juin 2016, sur les dossiers qui lui auront été présentés.
Une proposition d’accompagnement du personnel du diocèse et des paroisses a également d’ores et déjà été instaurée : le diocèse propose “à l’ensemble des personnes engagées dans l’action de l’Église un accompagnement psychologique afin de faire face à la crise actuelle”. Des psychologues peuvent désormais être consultés dans les centres diocésains ou les paroisses, de manière individuelle ou en équipe.
D’autres mesures encore à venir
La rencontre, poursuit le diocèse de Lyon, a également évoqué d’autres mesures destinées à être mises en place d’ici le 1er septembre :
– fortifier les formations (séminaristes, prêtres, diacres, laïcs, formateurs…) en y associant des victimes et des professionnels,
– intensifier la prévention,
– favoriser l’accompagnement, offert à tous et en particulier aux prêtres,
– établir de nouveaux critères pour les futures nominations et pour l’accueil de prêtres arrivant en mission dans le diocèse de Lyon.
Travaillées par le cardinal et ses différents conseils, ces mesures seront prochainement communiquées et seront effectives à compter du 1er septembre prochain.