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Même les guérilleros en appellent à François !

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 21/04/16
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Après sa tentative échouée de rencontrer François à Cuba, le leader des FARC a emprunté la voie la plus directe.

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C’est un geste sans précédent : des guérilleros ont directement écrit au Pape pour réclamer son soutien. Il faut dire qu’ils voulaient le rencontrer mais n’ont pas obtenu d’entretien : ils ont attendu en vain l’observateur du Saint-Siège… Le mandataire n’est pourtant rien de moins que le chef suprême des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) : Timoleon Jiménez. Il a décidé d’interpeller directement le Souverain Pontife, dans une lettre ouverte, pour lui demander d’intervenir dans la phase finale des négociations de paix menacée, selon lui, par “de graves dangers de tempête  risquant de détruire les gros efforts consentis par tous les Colombiens”.

Le Pape, semeur d’amour

La signature d’un accord de paix, initialement annoncée pour mars, a été reportée sine die. Selon le chef des FARC, “des organisations paramilitaires”, appuyées par “certains secteurs politique remontés contre les accords trouvés, après avoir bien bénéficié de la guerre”, auraient lancé “une offensive criminelle” contre les négociations qui se déroulent dans la capitale cubaine depuis 2012. Pour sortir de cette impasse, le leader des FARC est convaincu qu’une action du Saint-Père pourrait “susciter, dans le cœur des personnes confuses, le soutien à la paix et à la réconciliation”.

 “Nous pensons aujourd’hui, plus que jamais, que notre patrie demande que l’on sème sur son sol l’amour là où pousse la haine, la force du pardon là où prévaut l’offense, la chaleur de l’entente là où règne la discorde, la foi là où persistent les doutes, la vérité là où sont les erreurs”, écrit Timoleon Jiménez dans sa lettre ouverte, envoyée depuis La Havane et publiée sur le site Internet des FARC. L’Église du Christ, “dans des instants pareils”, ajoute-t-il, “est appelée à avoir un rôle de premier plan. D’ailleurs, Votre Sainteté, vous l’avez montré de manière évidente en allant d’un pays à l’autre de la planète avec votre message d’amour. Nous pensons que l’Église pourrait déployer les mêmes efforts en Colombie, de la plus humble des paroisses à ses plus hauts représentants”.

Depuis Cuba, rien n’est impossible

Il y a plusieurs mois, Les FARC avaient demandé officiellement aux évêques de Colombie de négocier une entrevue entre les négociateurs et le pape François lors de sa visite à Cuba, du 19 au 22 septembre 2015. Entrevue qui n’a pas eu lieu, remplacée par un vibrant appel du Pape aux Colombiens, avant l’angélus à La Havane, les exhortant à “conclure une paix durable” après plus de cinquante ans de conflit. “S’il vous plaît, leur avait-il dit, nous n’avons pas le droit de nous permettre un échec de plus sur ce chemin de paix et de réconciliation… Que le sang versé par des milliers d’innocents durant de nombreuses décennies soutienne tous les efforts actuellement en cours.”

L’Église catholique colombienne suit de très près le dialogue entre le gouvernement colombien et les FARC. Engagée depuis très longtemps, ses rapports avec la guérilla n’ont pas toujours été faciles, plusieurs prêtres payant même de leur vie leur apostolat dans les zones sous son contrôle. En août 2015, le Pape s’est associé aux efforts en proposant l’envoi d’un observateur du Saint-Siège mais à condition d’être “accepté par toutes les parties impliquées dans les négociations”, avait précisé Mgr Luis Augusto Castro Quiroga, président de la Conférence épiscopale colombienne, en contact régulièrement avec les représentants des FARC.

Le Pape devrait se rendre en Colombie en 2017, a indiqué le Vatican. “Nous le recevrons les bras ouverts et chaleureusement, en tant que messager de la paix et de la réconciliation”, a aussitôt réagi sur Twitter le président colombien, Juan Manuel Santos.

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