Une soixantaine de chefs d’Etat seront à New York le 22 avril pour la cérémonie de la signature de l’accord de Paris sur le réchauffement climatique (COP21).
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À la veille de la signature de l’accord issu, en décembre dernier, de la conférence de l’ONU sur les changements climatiques (COP21), 270 responsables religieux du monde entier demandent “courage et honnêteté” aux chefs d’État et de gouvernement, dans leur engagement à “signer, ratifier et mettre en œuvre rapidement” l’accord de Paris. Pour entrer en vigueur, l’accord doit être signé par un minimum de 55 pays qui, ensemble, représentent au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre.
Pour une entrée en vigueur rapide
La cérémonie de signature aura lieu le 22 avril, au siège de l’ONU à New York. Quatre mois après le sommet, si celle-ci est vue comme “très symbolique”, elle sera également un bon test de la bonne volonté des 147 États, représentés au sommet, à signer le plus rapidement possible l’accord. Ils ont jusqu’en avril 2017 pour le faire. “Une entrée en vigueur rapide”, peut-être dès 2017 ou 2018.
“Nous demandons instamment aux gouvernements d’augmenter les promesses de réduction d’émissions conformément à l’objectif de garder l’augmentation de la température globale par rapport aux niveaux préindustriels sous les 1,5°C”, soulignent les signataires. Parmi eux : Mgr Marcelo Sánchez Sorondo, chancelier de l’Académie pontificale des sciences et celle des sciences sociales, le grand rabbin Shear Yashuv Cohen, l’imam Maulana Syed Muhammad Khabir Azad, l’ancien archevêque anglican du Cap (Afrique du Sud) Desmond Tutu, le pasteur Olav Fykse Tveit ou encore le secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises Olav Fykse Tveit.
Côté français, rapporte La Croix, les signataires sont : Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France, le pasteur François Clavairoly (Fédération protestante de France), le métropolite Emmanuel (Assemblée des évêques orthodoxes de France), Olivier Wang-Genh (Union bouddhiste de France) ou encore Anouar Kbibech (Conseil français du culte musulman).
Les religieux rappellent que “prendre soin de la terre est une responsabilité commune”, que chacun “a une responsabilité morale d’agir”. La planète, mettent-ils en garde, “a déjà dépassé les niveaux de sécurité” et si rien n’est fait pour les réduire rapidement ce sont des centaines de millions de vies qui en subiront les conséquences de manière “irréversible”.
L’avertissement du Pape
L’appel a été remis le 18 avril dernier au président de l’assemblée générale des Nations Unies. Pour les responsables religieux, l’accord de Paris est un motif d’espérance pour l’avenir. “Le consensus trouvé est sans précédent et ouvre une nouvelle voie”, ajoutent-ils, et “la collaboration mondiale entre toutes les nations” est la preuve que “nos valeurs communes sont vraiment plus grandes que toutes les différences qui nous divisent”. Il reste maintenant aux chefs d’État et de gouvernement de tenir leurs promesses, voire de “les augmenter conformément aux objectifs” visant à réduire efficacement les émissions de gaz.
En toile de fond, l’avertissement lancé par le pape François, au moment de la COP21 : “C’est maintenant ou jamais… Nous sommes au bord du suicide !”. C’était à bord de l’avion qui le ramenait à Rome, après six jours de visites intenses au Kenya, en Ouganda et en Centrafrique. Depuis la conférence de Kyoto en 1997, “peu a été accompli” et “chaque année, les problèmes sont plus graves”, avait déploré le pape. Et son encyclique Laudato si, sortie six mois auparavant, pour réveiller les consciences face aux “désordres de la Terre” qui se meurt et où l’homme a sa responsabilité.
Sur les 193 États membres des Nations unies, 147 se sont engagés à signer l’accord de Paris. Une soixantaine de chefs d’État, dont le président français François Hollande, seront à New York, ainsi que le vice-Premier ministre chinois Zhang Gaoli, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le secrétaire d’État américain John Kerry.