separateurCreated with Sketch.

“Il est une foi” : un festival de cinéma à Genève

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Louise Alméras - publié le 20/04/16
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Du 27 avril au 1er mai : cinq jours pour réfléchir sur le thème du “Trouble” et sur la solitude de la vocation.

Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.


Je donne en 3 clics

*don déductible de l’impôt sur le revenu

Pour sa 2e édition, l’Église catholique romaine (ECR) organise un festival autour de projections, de débats et de rencontres. Les salles du Grütli, cinéma partenaire, accueilleront cet événement auquel plusieurs personnalités du 7e art sont conviées : les réalisateurs Jean-Pierre Améris, Edoardo Falcone, Eugène Green ou Yves Bernanos, petit-fils de Georges Bernanos. Ils répondront aux interrogations du public sur les sujets abordés, qui risquent d’en troubler plus d’un.

Le doute, ce “père de création”

L’affiche des Rendez-vous cinéma rappelle la première image d’un clip musical, ou la dernière. Un homme de dos marche sur une route surplombée par un ciel ombrageux, heureusement percé par le soleil. Une citation l’accompagne : “Ce qui trouble les hommes, ce ne sont point les événements, mais les jugements qu’ils portent sur les événements” de Pierre Dac. Curieux de citer un humoriste pour évoquer cette vérité. Sans doute parce que la réflexion est au centre de ces rencontres. Le doute surtout, ce “père de création” dont parlait Galilée.

L’événement se veut être un relai de la mission de l’Église. Son délégué général, Geoffroy de Clavière, l’affirme : “Notre ambition est d’aller à la rencontre des Genevois selon les préceptes du pape François qui nous invite à sortir des églises“. L’évêque du diocèse de Genève, Mgr Charles Morerod, ajoute qu’ “il s’agit là d’une démarche pastorale”. Pour y parvenir “certaines œuvres, projetées dans les salles noires, mettent la lumière sur des questions existentielles. Parmi ces œuvres, il y a des films de genre religieux, ou encore des films qui mettent en scène le sacré. Mais il est aussi, et surtout, des films qui ne se revendiquent d’aucune inspiration religieuse et qui pourtant font naître tout autant de discussions sur le sens de la vie. Ils interpellent, font réfléchir, incitent au débat”, écrit-il dans son édito de présentation.

“Trouble”, pourquoi le choix de ce thème ?

“La vie de l’Église n’est pas un long fleuve tranquille, répond Geoffroy de Clavière, et comment ne pas ressentir un certain trouble lors d’une confession, d’une discussion avec un paroissien en quête de réponse(s) ou tout simplement parce qu’être prêtre c’est pratiquer un métier qui ne ressemble à aucun autre. Le cinéma et la littérature relatent d’ailleurs parfaitement les affres de la solitude, le poids de la charge et la lourde responsabilité qu’implique le sacerdoce. En définitive les hommes d’Église sont des hommes comme les autres, de chair et de sang, mus par des convictions, tout en étant habités par le doute.”

Enfin, “parce que dans les temps troubles d’aujourd’hui, et dans un environnement hypermédiatisé parfois source de malentendus, il est important qu’une structure comme la nôtre porte la parole du partage et de l’échange sur la place publique et lève certains doutes”.

Afin de soutenir le débat, des journalistes et écrivains de renom son invités, tels que Jean-Louis de la Vaissière, correspondant de l’AFP au Vatican, présent à la suite de la projection d’Habemus Papam, Charles-Hubert de Brantes, président de la Fondation Tarkovski, qui mènera le débat sur le film Stalker du réalisateur, ou Eugène, auteur de La vallée de la jeunesse.

Au programme, une sélection de films supervisée par le producteur et réalisateur Gérald Morin, selon qu’ils “questionnent comment ceux qui ont choisi le religieux vivent dans ses structures ainsi que leur rapport à la société”. Le grand spécialiste de la figure du prêtre, Georges Bernanos, aura quatre films à l’affiche. Viendront ceux de Nanni Moretti, ou encore celui de Xavier Beauvois, Des Hommes et des dieux, qui sera l’occasion d’ouvrir un débat intitulé : “Quelles solidarité avec les chrétiens d’Orient ?”, modéré par la journaliste Esther Mamarbachi et avec la présence du père Jihad Youssef, du monastère syrien de Mar Moussa. Des séances sont notamment prévues pour les enfants en matinée.

Les organisateurs espèrent doubler le nombre d’entrées par rapport à l’an dernier (1 300 personnes). Si des doutes se lèvent à l’issue de ces Rencontres du cinéma, les vocations suivront peut-être.

Festival “Il était une foi”, organisé par l’Église catholique romaine à Genève. Cinémas du Grülti, du 27 avril au 1er mai 2016, Genève (Suisse)

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Tags:
Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant. 

Profitez de cette fin d'année pour bénéficier d'une déduction de 66% du montant de votre don sur l'impôt sur le revenu en 2024.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !