Le col du Grand-Saint-Bernard, une porte reliant le nord au sud de l’Europe.Restes d’un ancien chemin romain qui témoignent, peut-être, de l’endroit exact par lequel passèrent en leur temps les éléphants d’Hannibal, à la veille de ce qui serait probablement l’incursion la plus mémorable lancée contre la cité éternelle. Évocation des gloires militaires d’Hannibal, d’Alexandre le Grand ou de Napoléon, qui utiliseraient ce même passage pour mener leurs armées vers l’Italie, tel qu’illustré admirablement dans les toiles immortelles de Jacques-Louis David, Paul Delaroche et Édouard Castres.
Un accès dangereux
Pourtant, le col du Grand-Saint-Bernard est pratiquement fermé aux pèlerins qui souhaitent parcourir la Via Francigena entre octobre et mai. Ce que l’on comprendra aisément, les rudesses de l’hiver alpin réservant de nombreux pièges, parfois mortels, aux pèlerins s’y aventurant.
C’est exactement pour cette raison que saint Bernard de Menthon y fit ériger en 1035 un hospice dans le but, d’une part, d’accueillir des voyageurs de passage, et d’autre part, de servir de refuge aux pèlerins perdus ou piégés par la neige. Il reconstruit un hospice à Colonne-Joux, celui du Petit-Saint-Bernard. Prédicateur itinérant à succès, il meurt à Novare le 12 juin 1081 au cours d’un retour de voyage à Rome et son corps fût placé dans un cercueil de marbre. Il est le Patron des montagnards et des alpinistes et canonisé par l’évêque de Novare en 1123.
Le col et ses chiens mythiques
Le chien saint-bernard est un des symboles de la Suisse. Chacun connaît l’histoire de Barry, le représentant le plus célèbre de cette race, qui a sauvé la vie de nombreux voyageurs égarés. Ces chiens ont été élevés à l’hospice du col du Grand-Saint-Bernard depuis le XVIIIe siècle.
Ces fameux chiens y ont été élevés par les moines, tout d’abord pour transporter des charges, puis pour rechercher des victimes d’avalanches. Selon la légende, Barry, le plus célèbre d’entre eux, aurait sauvé la vie de plus 40 personnes.
Amateurs de la montagne, vivez une ascension spirituelle au col du Grand-Saint-Bernard.