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George Desvallières, peinture et spiritualité

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Marie Fournier - publié le 09/04/16
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Une exposition est consacrée à cette personnalité artistique hors-norme de l’entre deux-guerres au Petit Palais à Paris.

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Cette première rétrospective dédiée à l’artiste est l’occasion de découvrir un maître de la peinture au tournant des XIXe et XXe siècle. À travers l’exposition de 90 œuvres, le Petit Palais retrace les soixante ans de vie artistique du peintre. Une belle occasion de s’immerger dans l’œuvre de George Desvallières (1861-1950), fervent défenseur d’un christianisme militant et social, qui participa au renouveau de l’Art sacré aux côtés de Maurice Denis.

Formation et Symbolisme

George Desvallières est marqué par un double héritage, celui des peintres Jules-Elie Delaunay et Gustave Moreau. Le premier est un ami de la famille et un portraitiste célèbre qui enseigne à son élève la mise en jeu du corps, tandis que le second lui transmet l’idée selon laquelle “la beauté physique réfléchit également les grands élans de l’âme”. Dès 1883, Desvallières expose au Salon des portraits familiaux qui sont bien accueillis par la critique. Puis, il exécute à cette époque de grands nus virgiliens qui ne sont pas sans rappeler les chorégraphies des spectacles vivants contemporains. En effet, l’artiste se lie à Jacques Rouché, directeur du Théâtre des Arts puis de l’Opéra Garnier, qui lui apporte son soutien et lui confie des décors à peindre dans son hôtel particulier, avec Maurice Denis et Albert Besnard. À partir de 1903, l’œuvre de Desvallières connaît une rupture stylistique. Il abandonne le symbolisme et crée une nouvelle manière de peindre. Il se rend à Londres, puis de retour à Paris, participe à la première édition du Salon d’automne au Petit Palais.

Conversion et Art Sacré

George Desvallières n’est pas élevé dans une famille très pratiquante. Sa démarche de recherche spirituelle se développe aux côtés de Léon Bloy, rencontré grâce au peintre Rouault. Il se convertit réellement en 1904 lors d’un passage dans l’église parisienne Notre-Dame-des-Victoires. La Foi donne désormais un sens à sa vie et à son œuvre qui devient très religieuse. En 1912, il réfléchit à la création d’une école d’art sous la protection de Notre-Dame de Paris qui prendra forme après la guerre. La Première guerre mondiale marque considérablement son art. Il prend alors la décision de consacrer sa peinture à Dieu et abandonne l’art profane. En 1919, il fonde avec Maurice Denis les Ateliers d’Art Sacré, puis met en place en 1922 une section d’art religieux au Salon d’automne. La direction des Ateliers dont l’objectif est de moderniser l’art chrétien sera reprise en 1926 par le peintre Henri de Maistre. Osant le rapprochement des figures profanes et des apparitions mystiques, George Desvallières s’affranchit des codes de la peinture chrétienne afin d’exprimer et de transmettre sa foi à sa manière.

Portrait d'yvonne Robiquet au piano

La Grèce par George Desvallières, 1910, © Suzanne Nagy. George Desvallières © Adagp, Paris 2016

 

“George Desvallières, la peinture corps et âme” jusqu’au 17 juillet 2016 au musée du Petit Palais à Paris.

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