Appel du père Thomas Lang Hen, jeune prêtre du tout nouveau diocèse de Kalay érigé par Benoît XVI, situé dans les Chin hills en Birmanie à la frontière de l’Inde.
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La région des Chin hills en Birmanie appartenait il y a encore deux ans aux zones noires. Strictement interdites aux étrangers voire même aux habitants des provinces voisines. La population y est dramatiquement pauvre. Les infrastructures sont rares. Accès à l’eau potable, routes, écoles, électricité. Les familles d’origine tibétaine ont huit, dix enfants. Plusieurs familles vivent souvent sous le même toit. Le climat y est très rude. La malnutrition y est générale. 95% de chrétiens dans cette province dans un pays qui est à 90% bouddhiste et parfois d’un bouddhisme radicalisé par le gouvernement comme on l’a vu lors du traitement dramatique des Rohingya l’an passé.
Le père monte un petit séminaire avec soixante-dix jeunes, non pas forcément pour en faire des prêtres mais pour éduquer des enfants à devenir des futurs responsables de communauté. Des futures élites conscientes de leur devoir de jeunes chrétiens qui doivent donner l’exemple. Devenir des hommes susceptibles de développer leur pays avec au cœur de leur conscience le sens du bien commun. Des futures valeurs sur qui la population pourra s’appuyer pour développer l’économie, le social voire l’organisation politique au sens exigeant du mot. Mûris par l’Evangile ils proposeront l’enseignement de la doctrine sociale de l’Eglise qui est universel.
Les MEP qui ont évangélisé cette province depuis 1864 et en ont été chassé en 1962. Ils ont marqué en profondeur les populations. Elles en gardent un souvenir chaleureux et très fort. Elles parlent des anciens missionnaires avec une émotion immense. Cela bouleverse le cœur.
Perdus dans les régions les plus éloignées de toute civilisation le Père Thomas nous sollicite pour faire vivre ses garçons dans un tout petit séminaire où les fins de mois tiennent du miracle. Spirituel il prie et fait prier ses garçons, pragmatique comme l’était Dom Bosco il nous dit avoir besoin de 7 000 euros (c’est précis) pour terminer l’année sans être obligé de renvoyer les garçons dans leur village. Un chroniqueur de notre radio m’a donné 2 500 euros. Je cherche le reste. Si vous êtes touchés par mon histoire envoyez comme cadeau de Pâques au Père Thomas un chèque à Enfants du Mékong pour le petit séminaire des Chins.