Pas moins de 90 compositeurs à travers le monde ont été sollicités pour en sélectionner le compositeur.
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Le jubilé de la Miséricorde est un événement à part entière et non pas une succession de petits événements. Par le témoignage des chrétiens, il marque la vie de tous les hommes de toute communauté : civile, ecclésiastique et scolastique.
En Italie, une collection de huit volumes sur le jubilé a été inaugurée par les Éditions San Paolo et distribuée per les revues Famiglia Cristiana et Credere : “Miséricordieux comme le Père”. Elle est éditée par le Conseil Pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation (CPPNE) et approuvé par la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements (CCDDS). Elle a été conçue “pour fournir des outils efficaces aux ministres ordonnés et aux laïcs en mission ecclésiale, soit pour l’approfondissement personnel, soit pour la préparation de rencontres et de catéchèses et pour l’animation de la prière communautaire”.
Jubilus
Dans la presse, ce qui manque souvent, c’est un minimum de considération pour le chant liturgique et la musique. Un jubilé ne peut pas en être dépourvu, étymologiquement parlant. Comme le disait saint Augustin : “Jubilus : sonus laetitiae sine verbis ut gaudeat cor”. Le verbe jubiler signifie surtout chanter sa gratitude à Dieu pour ses dons quotidiens de miséricorde, pour le salut des hommes et de son peuple Israël.
L’hymne liturgique
L’hymne est une louange, un chant composé de paroles et d’un support mélodique. Ce genre musical est caractérisé d’éléments tels que: l’assemblée, la simplicité de la mélodie et le dynamisme de la musique. Elle est l’expression et le témoignage public d’un événement catholique, et donc ouvert et destiné au monde entier. Dans la tradition catholique occidentale, saint Ambroise est considéré comme le père de l’hymnologie latine. Mais l’hymnologie est encore plus présente et considérable dans la tradition orthodoxe.
Une hymne pour un événement extraordinaire
Le Grand Jubilé de l’an 2000, tout comme les JMJ et d’autres événements culturels, sportifs et politiques, ont créé leurs propres hymnes. De la même manière le jubilé de la Miséricorde exigeait une hymne pour la communauté des fidèles, qui témoignerait de son sens profond, dans les différents événements de l’année.
Le titre de l’hymne est “Misericordes sicut Pater” (“Miséricordieux comme le Père”) qui reprend l’Évangile de Luc 6,36 et les mots d’ouverture de la Bulle d’indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde “Misericordiae Vultus”. Ce verset est devenu la “devise” de l’Année jubilaire de la Miséricorde. Dans le refrain, le verset “In aeternum misericordia eius” (“La miséricorde de Dieu est éternelle”) reprend le psaume 136.
Le texte de l’hymne
Le texte se compose de quatre strophes : les deux premières rendent grâce respectivement au Père et au Fils pour l’Histoire du Salut. La troisième demande les sept dons de l’Esprit. La quatrième invoque Dieu, dans son unité trinitaire, pour le don de la paix. À chaque verset de l’hymne, le chœur entonne “In aeternum misericordia eius” (“La miséricorde de Dieu est éternelle”).
Les auteurs de l’hymne
Le texte de l’hymne a été écrit par le père jésuite et liturgiste italien Eugenio Costa, sur demande du Dicastère. Il est l’auteur de nombreux chants liturgiques du répertoire national italien, tels que “Cristo Re” ; “Chiesa di Dio” ; “Cristo Gesù Salvatore”.
Pour la musique, le CPPNE a sollicité 90 compositeurs à travers le monde : 21 d’entre eux ont répondu. Le Vatican a retenu l’hymne composé par l’organiste et chef de chœur britannique Paul Inwood, diplômé de la Royal Academy of Music de Londres.
La musique
Le père Eugenio Costa a déclaré dans une interview : “Le compositeur laïque britannique Paul Inwood est très connu dans l’Angleterre catholique. Il comprend ce que veut dire composer avec une intention précise et spécifique. Non pour “les anges et les archanges”, mais pour une assemblée concrète. Non pour des professionnels de la musique, mais pour des gens qui chantent parce qu’ils se sont réunis pour prier et louer. Paul Inwood a donc composé une musique simple, certes, mais très bien construite. La phrase latine “Misericordes sicut Pater” (“Miséricordieux comme le Père”) est répétée quatre fois et compose le refrain. Dans les quatre couplets, chaque verset se termine par la même phrase latine “In aeternum misericordia eius” (“La miséricorde de Dieu est éternelle”) qui a une mélodie très simple. Dans une musicalité comparable à celle des chants de Taizé, cette hymne évoque aussi la tradition vocale anglicane et des compositeurs tels que William Lawes (1602-1645), William Byrd (1540-1623) ou Benjamin Britten (1913-1976).
Le rythme du chant est processionnel : la miséricorde s’apprend en marchant et en avançant dans l’histoire. Ensemble avec le Père, le Fils et le Saint Esprit.
Écoutez l’enregistrement de l’hymne réalisé par le chœur pontifical de la chapelle Sixtine, dirigé par Mgr Massimo Palombella :
Le père Eugenio Costa et le compositeur Paul Inwood ont renoncé à leurs droits d’auteurs, pour faciliter la diffusion de l’hymne dans toute l’Église.