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James “Jim” Foley : reporter, otage et martyr chrétien

James Foley, Syria 2012

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David Ives - publié le 26/03/16
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Un documentaire est consacré à la vie et la foi du photographe décapité par Daesh.

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Les noms peuvent être éphémères, et l’on ne saurait en vouloir à ceux pour qui “James Foley” ne rappelle plus rien. Mais si l’on précise qu’il est le photojournaliste américain dont l’abominable décapitation avait été diffusée au monde entier par Daesh, la plupart d’entre vous se souviendront immédiatement du visage de ce garçon instrumentalisé par des barbares jusque dans son dernier soupir. Il est désolant que ce soit la nature même de cet acte immonde qui nous ait marqué jusqu’à aujourd’hui. Un nouveau documentaire diffusé sur la chaîne américaine HBO lui rend l’hommage qu’il mérite et s’intéresse à la manière dont il a vécu.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=noYvZ8_Dn_M&w=640&h=360]

Jim : l’histoire de James Foley s’ouvre sur une image du photo-reporter prononçant un discours à l’université Marquette, une faculté jésuite où il a obtenu ses premiers diplômes. James Foley avait adressé une très belle lettre à cette université à son retour de captivité en Libye en 2011. Il y exprimait toute sa gratitude pour le soutien qu’elle lui avait apporté pendant cette douloureuse période : Jim y expliquait que lui et ses compagnons de captivité récitaient le rosaire pour rester sain d’esprit et garder espoir. Une prière qu’il avait apprise sur le campus.

Foley avait été amené à prier avec ses compagnons de cellules musulmans. S’étant lavé à leur demande (effectué les ablutions rituelles, Ndlr), il s’était entendu dire qu’il venait de se convertir à l’islam ! Foley essaya de leur expliquer qu’il priait Jésus, sans arriver à les convaincre ; et finit par les laisser dire ce que bon leur semblait pour privilégier la paix fragile qui régnait dans la cellule… « À partir de ce moment-là, j’ai prié avec eux cinq fois par jour. Mais c’était difficile. Je me demandais si en priant Allah j’allais à l’encontre de mes propres croyances en Jésus… Je n’avais pas la réponse à toutes ces questions mais je me suis montré le plus authentique possible avec eux tout comme dans mes prières à Jésus. Je ne sais pas ce qu’il en est sur le plan théologique mais j’ai essayé de ne pas dévier de ce principe. »

Le documentaire montre clairement que James Foley répondait à deux exigences majeures dans sa vie : sa foi chrétienne et sa vocation à aider les autres. Aîné de cinq enfants, il grandit dans une petite ville du New Hampshire, dans une famille très catholique. Son premier diplôme en poche, il s’est enagagé comme volontaire pour Teach for America, un programme de cours pour les communautés urbaines et rurales défavorisées. Peu convaincu par ses qualités d’enseignant, Foley s’est tourné vers le photojournalisme. Le documentaire nous montre quelques uns de ses collègues dispatchés avec lui en différentes zones de guerre. Si ce travail attire les amateurs de grands frissons, les collègues de Foley indiquent qu’il était animé du désir d’attirer l’attention sur les personnes touchées par les hostilités et de leur apporter l’aide dont elles ont le plus besoin. C’est le genre d’actions qui inévitablement attire l’attention des terroristes cherchant des otages.

En novembre 2012, Foley et le journaliste John Cantlie ont été kidnappés par Daesh. Comme la première fois, porté par sa foi catholique, Foley a soutenu ses compagnons de cellule pendant les longs mois qui ont suivi, toujours là pour arrêter les bagarres, ou s’occuper de ceux qui venaient d’être torturés.
Il était le seul des 19 otages à ne jamais cacher sa nourriture aux autres. «Nous avions perdu tout espoir en captivité, mais Foley voyait la lumière et non les ténèbres.» dira l’un des otages.
En 2014, tandis que les autres captifs étaient libérés, Foley a été exécuté. «Ceci était probablement en partie dû au fait que les États-Unis avaient refusé de payer une rançon ; mais je ne peux m’empêcher de penser c’était une tentative d’anéantir cet espoir et cette lumière qui étaient en lui. dit un témoin. Ce documentaire veut empêcher que la lumière ne disparaisse. J’espère qu’elle brillera longtemps.»

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