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Samedi 19 mars avait lieu l’enterrement de Jacqueline Aubry, voyante de l’île Bouchard. Jean-Romain Frisch nous raconte qui elle fut.
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À 14h, la petite église Saint Gilles dans laquelle la Vierge était apparue à quatre petites filles en 1947 était pleine, obligeant les moins prévoyants à suivre la cérémonie sur les écrans de la salle paroissiale. Amis, confidents, membres de la communauté de l’Emmanuel ou simples auditeurs des témoignages de Jacqueline Aubry, nombreux sont ceux qui se sont déplacés jusqu’à l’Île Bouchard pour assister à son enterrement. Jean-Romain Frisch, auteur de plusieurs ouvrages sur les apparitions mariales du lieu, était là. Il nous a raconté quelques faits marquants de la vie de la voyante.
Aleteia : Jacqueline Aubry a témoigné pour la dernière fois des apparitions en novembre 2014, en raisons de sa santé défaillante. Vous l’avez vue témoigner à plusieurs reprises, pouvez-vous nous faire part de cette expérience ?
Jean-Romain Frisch : C’était la mission que la Vierge Marie lui a confiée, donc elle le faisait volontiers. D’abord en privé pendant toute une période de sa vie puis, à partir des années 1980, elle a commencé à témoigner en public, jusqu’en 1994 à Paray-le-Monial. Elle s’en tenait aux faits, sans faire de commentaires personnels, ou très peu. Elle avait la grâce de garder une certaine fraîcheur dans le récit. Quand vous l’entendiez, elle revivait les évènements. Pour elle, ce n’était pas du tout une répétition ou un rôle de théâtre. À chaque fois, c’était comme si elle racontait son histoire pour la première fois et elle le recevait comme une grâce.
Certains de ses proches croient que Jacqueline sera déclarée sainte un jour. Qu’est-ce qui, dans sa vie, vous aura le plus marqué ?
Elle a vécu très simplement, ce qui est déjà la marque d’un appel intérieur. Le fait d’avoir vécu ces évènements ne lui est absolument pas monté à la tête, elle est restée dans l’humilité la plus complète et dans la discrétion. Elle ne s’est jamais mise en avant et a vécu une vie de laïque toute simple dans le monde, exposée au monde je dirai même, en tant qu’institutrice. Lorsqu’elle a pris sa retraite, elle est revenue vivre à l’île Bouchard et venait aux chapelets et aux offices, tous les jours. Nous la voyions quotidiennement mais elle ne se faisait pas remarquer. Cette humilité nous a beaucoup frappés, tous, et en même temps lorsqu’elle priait et que l’on était à côté d’elle, une sorte de puissance de prière se dégageait d’elle et nous entraînait, sans qu’elle en fasse état. Caractéristiques d’une sainte je ne sais pas, mais d’une sainte femme sûrement !
Nombreux sont ceux qui en témoignent, Jacqueline était dans la joie, malgré les épreuves qu’elle a traversées.
Les dernières années, c’était plus difficile à cause de la maladie, mais effectivement c’était une femme comme vous et moi, qui aimait vivre ! Ce contact avec Marie ne l’avait pas du tout desséchée, bien au contraire ! Ce qu’elle avait gardé de ces apparitions était une joie profonde, d’ailleurs Marie lui avait fait goûter un tout petit peu du “bonheur du ciel” pendant la semaine de 1947. Elle gardait en elle une joie intérieure, une sérénité qui demeurait intacte malgré les difficultés qu’elle a traversées au cours de son existence.
Cette joie, Jacqueline avait demandé à ce qu’elle soit partout lors de son enterrement. Ce fut le cas pendant la cérémonie que les chants de l’Emmanuel rythmaient, témoignant de la ferveur de la foule. À la sortie de la messe, peu de larmes, mais une grande émotion. Par sa simplicité, la petite fille qui a rencontré Marie a grandi en restant fidèle à sa mission, transmettant la richesse d’une vie de prière et de confiance.