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Le vendredi saint, jour des souffrances et de l’agonie de Jésus, de nombreuses villes recréent la Passion en grandeur nature. Après avoir suivi le chemin de croix dès quinze heures, les Brésiliens vont se replonger dans les dernières heures du Christ comme si ils y étaient. Le plus beau spectacle est celui du " Teatro de Nova Jerusalém ", à Brejo da Madre de Deus. Le théâtre est installé en plein air et construit comme une réplique de la ville de Jérusalem. Chaque année, des acteurs y jouent une performance de grande qualité en interprétant les derniers instants de la vie de Jésus. Les décors sont grandioses, aucune étape n’est négligée, du repas à la crucifixion, de la douleur de Marie à celle des apôtres. Une fresque vivante se déroule, intemporelle et forte, de ce grand moment historique et spirituel. Cette pièce est un incontestable hommage à ce qui nourrit en partie la foi catholique : le rachat de nos péchés par le sacrifice du fils de Dieu et l’espérance de la vie éternelle.
Battre Judas, une tradition au Brésil
Deux jours avant Pâques, nous retraçons la Passion du Christ qui commence au jardin de Gethsémani, là où Il est arrêté suite à la trahison de Judas. Il le savait, l’avait prédit et accepté ; mais pour les Brésiliens, le baiser de Judas marque le début du chemin de croix et l’entrée dans la Semaine Sainte : l'amertume à son égard est toujours intacte. Preuve en est, c’est le seul pays au monde où les gens confectionnent des épouvantails en paille ou en mousse pour représenter Judas. Ils les pendent dans les rues où ils sont frappés et brûlés par la foule. Battre Judas est devenu une tradition. Bien plus, l’actualité s'en inspire pour le visage des bons hommes, qui portent ceux des politiques, célébrités et acteurs dont l’outrage des corruptions et des scandales a blessé la population. C’est un rituel qui s’apparente à la valeur sacrificielle du bouc émissaire, une affaire d’hommes aussi, où ceux qui sont en pailles sont frappés comme aucun autre homme, souvent par des garçons munis de bâtons.
Le lendemain, les représentations continuent. La fin du carême est l’occasion d’organiser de petits carnavals, c’est le "Samedi de l’Alléluia". Des fêtes invitent à la joie et préparent à celle de la résurrection. Enfin, le jour de Pâques ouvre sur un temps nouveau. Les Brésiliens ont encore bien des occasions à vivre leurs passions, avant le carême prochain.