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Chantage, sursaut, enlisement, déchaînement et arrestation !

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Philippe Oswald - publié le 18/03/16
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Ouverte par le ravaudage du projet de loi sur la réforme du droit du travail sous la pression de la rue, la semaine s’est achevée par l’arrestation du principal suspect des attentats du 13 novembre à Bruxelles. Une mise hors d’état de nuire qui occultera sans doute le succès remporté par la Turquie dans ses tractations avec l’Union européenne. En jeu : l’avenir des réfugiés… et celui de l’Europe !

Salah Abdeslam arrêté

Le suspect numéro un des attentats du 13 novembre et fugitif le plus recherché d’Europe a été appréhendé vendredi en fin d’après-midi à Molenbeek dans la commune de Bruxelles. L’homme, blessé à la jambe pendant l’opération, poursuivi pour complicité d’assassinats, association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, destruction par explosifs, détention d’armes et d’explosifs, etc. devrait être extradé rapidement vers la France.

Réfugiés : la Turquie en position de force face à l’Europe

Ils ont cédé ! “Les chefs d’État et de gouvernement des 28 Etats membres de l’UE ont approuvé vendredi après-midi le projet d’accord avec la Turquie que leur a présenté le Président du Conseil européen Donald Tusk” annonce La Libre Belgique : “L’accord prévoit notamment que tous les réfugiés qui arriveront de manière irrégulière en Grèce après le dimanche 20 mars seront renvoyés en Turquie, et que le chapitre sur le budget, dans les négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE, soit ouvert.”

Engagée dans un bras de fer avec l’Union européenne dont elle n’a pas renoncé à devenir membre, la Turquie a mis dans la balance les trois millions de réfugiés – majoritairement syriens et afghans – présents sur son sol. “Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a mis vendredi (18 mars) en garde l’UE contre tout “marchandage” sur la question des réfugiés, en arrivant à Bruxelles pour des négociations difficiles sur un accord pour stopper l’afflux de migrants vers l’Europe, rapporte La Croix. Mais ce projet controversé, qui prévoit des contreparties substantielles à Ankara – y compris l’octroi d’un régime sans visas pour l’UE, une accélération des négociations d’adhésion et un doublement de l’aide européenne à six milliards d’euros – ne fait pas l’unanimité au sein des 28.”

Côté européen, l’urgence est double, expliquent Les Echos : “Non seulement il est impératif de trouver un moyen d’apporter des solutions à une crise migratoire aux effets délétères (…), mais en plus, le dispositif sur lequel planche l’Europe est en lui-même porteur d’un risque supplémentaire. (…) Redoutant un système qui promet de renvoyer en Turquie la grande majorité des populations échouées sur les plages de Grèce, les migrants pourraient être tentés de prendre la mer dans les plus brefs délais pour arriver sur place avant que de telles règles soient opérationnelles.”

“À force de vouloir “sauver l’Europe ”, ses plus grands thuriféraires vont finir par l’enterrer encore plus vite” s’inquiète Le Monde : “…que dire de la démonstration de faiblesse, du manque de vision stratégique de dirigeants prêts, pour se débarrasser du “ fardeau” des migrants, à pactiser avec un président, Recep Tayyip Erdogan, dont les dérives autoritaires sont de plus en plus évidentes ?”

Le Conseil de l’Europe maintien l’interdiction de la GPA

Alors qu’en France une nouvelle offensive pour la légalisation de la GPA a été lancée par une tribune signée par 130 médecins demandant que la loi s’adapte à la pratique – méthode et arguments pertinemment critiqués par François Martin et Roland Hureaux dans Atlantico – la Commission des affaires sociales et de la santé de l’Assemblée du Conseil de l’Europe a rejeté à une voix près (16 contre 15 !) le controversé projet de rapport sur “les droits humains et questions éthiques liées à la Gestation Pour Autrui”, relève Gènétique.

La loi El Khomri mort-née ?

En France, la semaine devait être marquée par la nouvelle “journée d’action” lycéenne et estudiantine contre la loi du travail, ce jeudi 17 mars. Mais ce fut un nouveau bilan mitigé pour cette deuxième manifestation, organisée par le syndicat étudiant UNEF et des jeunes socialistes, avec les syndicats CGT, FSU , Sud-éducation, EELV, PCF et NPA. Pas de montée en puissance spectaculaire par rapport à la première manifestation du 9 mars qui, avec 100 000 manifestants selon les chiffres de l’UNEF, avait été présentée comme un “échauffement”: on aurait compté dans toute la France 150 000 manifestants ce 17 mars selon l’UNEF et 69 000 selon la police. Une fois de plus, selon la vieille tradition française, des lycées et des facultés ont été bloqués et nous avons relevé de nombreux incidents et échauffourées dans les villes comme Paris, Nantes, Rouen et Marseille (Le Monde), à Rennes où le trafic ferroviaire a été interrompu (20 minutes), à Strasbourg où les affrontements avec les CRS ont fait cinq blessés (Le Figaro).

“Les concessions accordées par le gouvernement ne suffisent pas aux syndicats les plus remontés et fâchent le Medef et l’opposition” résume Europe 1. Revu sous la dictée de la CFDT, “le nouveau texte censé construire la flexisécurité à la française en misant sur les accords d’entreprise acte plusieurs reculs sur la flexibilité et muscle son volet sécurité pour les salariés” constate Le Point qui conclut au “Waterloo” du projet de loi El Khomri alors que celui-ci doit être présenté au conseil des ministres du 24 mars.

L’hystérisation de “l’affaire Barbarin”

On aurait aimé parler d’autre chose, mais force est de constater que “l’affaire Barbarin” a pris un tour hystérique et obsessionnel des plus déplaisants dans nombre de médias. Peut-on leur jeter la pierre quand le Premier ministre lui-même y est allé de son coup de pied de l’âne en invitant mardi 15 mars sur RMC BFMTV l’archevêque de Lyon à “prendre ses responsabilités” ? “Est-ce une manière détournée de le pousser à démissionner ?” s’interroge Famille Chrétienne qui relève que Manuel Valls est intervenu alors que les évêques étaient réunis à Lourdes pour leur assemblée plénière de printemps. “Il ne manquait plus que lui. Il ne pouvait pas rater ça. Une petite phrase comme il en a le secret. Calibrée pour les reprises médiatiques”, tacle Éric Zemmour sur RTL. La secrétaire d’État de l’aide aux victimes Juliette Méadel a suivi la voie ouverte par le Premier ministre pour réclamer franchement, elle, la démission du cardinal sur Radio Classique.

“Nous assistons depuis quelques jours à un lynchage médiatico-judiciaire en grand comme la presse et les réseaux en raffolent. Et cette fois-ci, tout le monde s’y met, car quand il s’agit de bouffer du curé, rares sont ceux qui manquent à l’appel. Les cathos se défendant comme des manches, c’est d’autant plus facile” souligne Régis de Castelnau qui fait d’utiles rappels au droit dans Causeur. Signalons-lui tout de même que l’avocat Koz (Erwan Le Morhedec) n’a rien d’un manche, et qu’il a remis les pendules juridiques à l’heure sur son blog tout en râlant sur sa page Facebook : “La coupe est pleine !” quand l’association lyonnaise supposée défendre les victimes de la pédophilie exhume un autre cas d’agression sexuelle, qui pour être scandaleux (et déjà jugé et condamné), n’est pas de la pédophilie. Mais la meute s’est aussitôt jetée avec gloutonnerie sur ce “nouveau témoignage embarrassant pour le cardinal Barbarin” (Europe 1 …)

D’autres voix courageuses ont appelé à un minimum d’objectivité et au simple respect de la présomption d’innocence. “À supposer qu’elle suive son cours, une plainte ne fait ni un coupable ni un complice. Mais quand il s’agit de l’Église catholique, cible trop commode, toute tentative d’apporter réponse ou nuance sera dénigrée, ridiculisée, présentée comme maladresse ou mépris” déplore Jean-Pierre Denis dans son éditorial de La Vie.  Gérard Leclerc est revenu lui aussi sur l’affaire dans son billet de France catholique/Radio Notre-Dame du 14 mars pour dénoncer l’indignité du titre de l’éditorial du Monde (week-end du 12/13 mars) : “Pédophilie : l’Église de France mise en cause … Une complaisance coupable” !

Mais tout compte fait, plus que toutes ces légitimes défenses, le témoignage le plus convaincant est sans doute la sainte colère de l’abbé Grosjean devant le mal causé aux victimes, à l’Église et à la société par des prêtres pédophiles, alors qu’il était invité à présenter son nouveau livre : “Catholiques, engagez-vous !” (Artège), le 15 mars, dans l’émission Le Grand Journal de Canal Plus.

 

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