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“Mon amour ne s’est pas éteint à la mort de ma femme”

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Luca Marchi témoigne un an après la mort de son épouse Elisa Lardani.

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Le mois dernier, s’est tenu à Orvieto (Italie) un colloque intitulé : “Un corps donné par amour” à l’occasion du premier anniversaire de la mort d’Elisa. Elisa est une maman qui a perdu la vie en donnant le jour à sa quatrième fille, Maddalena. Son mari, Luca, nous parle de sa femme, de leur vie commune et des grâces dont le Seigneur a comblé leur mariage.

Aleteia : En lisant le récit de votre histoire, on se demande comment garder un peu d’optimisme au cœur : comment avez-vous fait pour tenir ?
Luca Marchi : Nous n’avons jamais été une famille parfaite, il faut le dire sinon on prend le risque d’être mythifiés. Ce n’est pas ce que ma femme voudrait.

Qui était Elisa ?
Elisa a toujours été une personne d’une simplicité bouleversante, d’une beauté désarmante, mais avec la tête bien sur les épaules (…). Cette qualité lui vient sans doute de ses études, de sa profession de psychologue, du fait d’être simplement elle même.

Comment votre histoire est-elle née ?
Nous avons été fiancés trois ans et demi. Nous nous sommes connus grâce au Renouveau charismatique et notre amour a grandi dans cette communauté (…). Elisa et moi nous étions connus à Paris en 1997, lors des Journées mondiales de la jeunesse. Mais nous ne nous sommes pas fiancés à Paris. (…) Notre histoire est née d’une grande amitié et s’est fondée sur celle-ci. Je pense que les époux doivent avant tout être les meilleurs amis du monde.

Aujourd’hui qu’Elisa n’est plus là, comment vivez-vous votre histoire ?
Mon amour ne s’est pas éteint quand Elisa est morte. Je l’aime encore plus aujourd’hui et c’est une chose que je n’aurais jamais cru possible (…). Je crois que notre amour durera toujours. Je pense aux vœux prononcés devant l’autel. Notre amour ne s’est pas terminé quand le cœur d’Elisa a cessé de battre, il continue de vivre !

De quelle façon ?
Dans nos enfants. Il y a tant d’Elisa en eux, dans leurs expressions, dans ces choses qu’ils me disent, quand nous prions. Elisa ne cesse pas d’être avec nous. Je continue à l’aimer. Chaque matin, nous terminons notre prière, par cette litanie : “Maman Elisa, prie pour nous du ciel”. J’étais triste que mes enfants ne réussissent plus à dire “Maman” et je craignais qu’ils ne le prononcent plus jamais. Mais je crois vraiment que quelqu’un au ciel nous a inspiré cette manière de prier, et nous le faisons tous les matins.

Comment expliquez-vous l’intérêt et l’affection pour votre famille après la mort d’Elisa ?
Beaucoup de gens ont commencé à prier pour elle. Seul Dieu fait des miracles mais la communion des saints existe. Je peux dire que je la sens toute la journée en vivant dans cet amour, en le vivant dans l’Eucharistie, dans l’adoration. Dieu est la force et le “carburant” des croyants. Et puis il y a tant de témoignages de ses patients : ma femme était très délicate dans son travail, elle respectait ses patients et ne leur imposait pas sa foi. Un jour une patiente m’a confié : “Elle ne m’a jamais parlé de Jésus, mais à travers elle j’ai découvert la foi”.

Quel est le plus grand cadeau d’Elisa ?
Maddalena, c’est le plus beau cadeau qu’elle m’ait offert. Et je rends grâce à Dieu qui nous a offert le don et la grâce de vivre pleinement nos 12 ans de mariage.

Propos recueillis par Silvia Lucchetti

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