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Ballon rond, eau bénite et Opus Dei : la Sainte Trinité de Giovanni Trapattoni

Republic of Ireland's head coach Giovanni Trapattoni reacts prior to the start of the FIFA 2014 World Cup Group C qualifying football match between Austria and Republic of Ireland, on September 10, 2013, at the Ernst Happel Stadium, in Vienna. Austria won 1-0. AFP PHOTO / ALEXANDER KLEIN / AFP / ALEXANDER KLEIN

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Benjamin Coste - publié le 07/03/16
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L’entraîneur italien le plus titré de l’Histoire du football, connu pour ses énormes colères est aussi très croyant et proche de l’Œuvre.

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Dans moins de 100 jours débutera l’Euro de football en France. L’Italie sera une des équipes favorites de la compétition. En 2000, la France avait battu en finale de l’Euro la squadra azzura entraînée par Giovanni Trapattoni, aujourd’hui âgé de 76 ans. Entraîneur italien le plus titré de l’Histoire, connu pour ses énormes colères, le “Trap” (son surnom) est aussi très croyant et proche de l’Opus Dei.

En 2002, lors de la Coupe du monde de football en Corée du Sud, les images avaient suscité une vive émotion en Italie. Au cours d’un match, on y voyait Giovanni Trapattoni, l’entraîneur transalpin de l’époque, dévisser une fiole et asperger discrètement le terrain avec de l’eau bénite.

Un geste habituel pour cette figure du football mondial qui a entraîné les plus grands clubs de la planète : la Juventus de Turin, l’Inter de Milan, le Milan AC, le Bayern de Munich ou encore les Portugais du Benfica.

Pour le “Trap”, il s’agit d’un véritable acte de foi, et non de superstition tant l’homme est connu pour ses convictions chrétiennes. Une foi qu’il partage notamment avec sa sœur, religieuse, qui lui fournissait l’eau bénite. Durant la Coupe du monde de 2002, l’entraîneur avait d’ailleurs affirmé  : “Avec mes joueurs, je suis plus un prêtre qui confesse qu’un entraîneur”.

So Foot, le magazine qui traite de l’actualité du football sous un angle décalé, raconte les messes célébrées chaque dimanche soir au centre d’entraînement du club de Florence et auxquelles toute l’équipe assistait. Pour le magazine, cela ne fait pas de Trapattoni “un furieux prosélyte”, mais simplement “un croyant convaincu”.

Toujours dans So Foot, Don Robin Weatherill, prêtre de l’Opus Dei à Rome devenu son ami, raconte sa rencontre avec le célèbre sélectionneur : “C’était pour ses 60 ans. Il était invité à une conférence à Florence sur comment on pouvait utiliser le sport pour communiquer de bonnes valeurs aux jeunes. C’était très intéressant, et à la fin, je suis allé le voir et je lui ai dit : “Je crois que c’est votre anniversaire. Que diriez-vous de venir le fêter au centre ? Je célébrerai une messe en votre honneur”. Et puis, il est venu avec sa femme, et ils ont dîné avec des étudiants et moi. Il est vraiment passionnant comme homme. Il avait déjà rencontré quelqu’un de l’Opus Dei avant, il connaissait donc notre mouvement”.

Trapattoni a-t-il fait école en Italie ? On pourrait le croire car Cesare Prandelli, l’un des ses successeurs de 2010 à 2014, emmenait lui son équipe en pèlerinage nocturne dans des églises et des monastères. En août 2013, le même Prandelli a conduit la Nazionale en audience privée devant le pape François, connu comme grand amateur de ballon rond. De quoi conforter ceux qui comparent le football à une véritable religion !

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