Signe d’intégration et d’inculturation réussie, une deuxième église Chaldéenne va bientôt voir le jour dans la région parisienne.
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Originaires principalement de Turquie, d’Irak, d’Iran et de Syrie, 12 000 chaldéens se sont installés dans le Val-d’Oise ces 20 dernières années. Tous sont issus de mêmes villages, ayant fui ensemble des persécutions avec pour seul bagage, leur culture et leur foi.
Depuis la nuit des temps, ces chrétiens d’Orient font partie de la minorité de leurs pays. Après la chute de l’Empire romain, aucun d’entre eux n’a jamais pris le pouvoir d’une nation orientale, les obligeant ainsi à vivre sous la pression d’une culture dominante. Leur spiritualité a ainsi traversé les siècles se fondant peu à peu avec leur identité. C’est pour cette raison que la religion occupe une place de premier plan dans leur culture et que 90% des chaldéens vivant en France sont pratiquants.
Une communauté énergique
Rien que dans l’église Saint-Thomas-Apôtre de Sarcelles déjà existante, huit messes sont célébrées le dimanche attirant 1 000 fidèles chacune, dont plusieurs centaines doivent rester debout. Plus d’un millier d’enfants sont même accueillis chaque semaine au catéchisme.
Appartenant à l’Église catholique, les chaldéens auraient presque pu tout simplement pu se joindre aux fidèles français. C’était compter sans la liturgie chaldéenne qui s’apparente au rite orthodoxe, et sans l’araméen, la langue dans laquelle est célébrée la messe. Il était donc plus que nécessaire de construire un nouvel édifice.
“L’église est pour eux la continuité de leur foyer”
Totalement impliqué dans ce projet, chaque futur paroissien a contribué au financement, couvrant ainsi 75% du coût total sa réalisation. “Pour un chaldéen, s’investir dans un tel chantier va de soi. L’église est pour eux, la continuité de leur foyer, elle participe à l’unité de la communauté”, explique le père Sabri Anar, curé de la paroisse de Saint-Thomas-Apôtre. “Certains m’ont même assuré qu’ils vendraient des objets de valeur s’il le fallait”, poursuit-il.
Dans le sillage de la première église Saint-Thomas à Sarcelles, les chaldéens ont choisi de donner a nouveau le nom d’un disciple du Christ à leur nouvel édifice religieux : ce sera Saint-Jean-apôtre, “qui a vécu en Turquie. Avec Irénée ils illustrent ce mouvement d’orient vers Occident qu’on suivi les chaldéens”, confie le père Sabri Anar.
L’église de Saint-Jean-Apôtre sera inaugurée le 6 mars prochain. Le Patriarche de l’Église chaldéenne, Louis Raphaël Ier Sako, ainsi que de l’évêque de Téhéran (Iran) sont attendus en personne pour bénir les lieux.