À l’occasion du centenaire de la bataille de Verdun, les Éditions Italiques publient un album-témoignage qui a valeur d’hommage.
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Le 21 février 2016, cela fera 100 ans. Il y a 100 ans, la plus grande bataille de la Première Guerre mondiale, celle de Verdun, commençait. Elle durera 300 jours et 300 nuits, fera 300 000 morts et disparus et plus 400 000 blessés. ”Ils ne passeront pas !”, criaient les Français. Il est temps de se souvenir, et de leur rendre hommage. Jean-Pierre Turbergue et les Éditions Italiques nous offrent une nouvelle édition des 300 jours de Verdun, un album-souvenir magnifique.
Le travail pour réaliser ce beau livre a été titanesque. C’est un an de travail qui a été nécessaire aux Éditions Italiques pour éplucher des archives jusqu’à présent inexplorées et ouvertes par le Service historique de la Défense. De nombreux témoignages, photographies, images, lettres de combattants, ont été numérisés et nous font revivre, jour après jour, heure après heure, ce qui fut l’une des plus grandes batailles du siècle dernier.
Un ouvrage didactique
Avec beaucoup de précision et de talent, les différents auteurs nous plongent au cœur des tranchées et des tentatives d’avancées vers les positions adverses. Dans des pages poignantes, ils nous font revivre la chute du fort de Douaumont dès le 26 février. Il s’agissait d’une des forteresses françaises les plus difficiles à prendre. Le 27 février, Joffre, qui commande les armées du Nord et du Nord-Est, confie au général Pétain le commandement de l’armée de Verdun. C’est au cours de cette bataille qu’il obtiendra tout le prestige dont il jouira jusqu’en 1940. De la voie sacrée aux batailles à la grenade du commandant Bousquet, tout y est. Les auteurs n’ont rien négligé et réalisent, avec cet ouvrage, une œuvre de référence.
De nombreux encadrés sont présents pour guider le lecteur au travers des spécificités de la bataille et de l’armée de l’époque. Des notices biographiques bien sûr, permettant de prendre conscience de l’importance du rôle du général Mangin (qui reprend Douaumont) par exemple, mais également la description des armes nouvelles et utilisées pour la première fois. Rappelons à ce titre que la bataille a aussi été gagnée dans les airs, le renseignement ayant été déterminant. Ils sont également l’occasion de présenter les sans-grades, des conducteurs de la Voie Sacrée aux brancardiers, des muletiers aux infirmiers en passant par les hommes de soupe. Verdun, c’est aussi leur histoire.
Dans une préface émouvante, le général d’armée Elrick Irastorza affirme que nous sommes ”en pleine commémoration du centenaire de la Grande Guerre. Depuis la disparition des derniers poilus, cette sanglante effusion est définitivement entrée dans le temps de l’Histoire. Désormais, il n’y a plus que les écrits, les photographies, les films, la pierre et la terre pour témoigner de ce que fut ce titanesque effondrement et en perpétuer la mémoire”. Ce livre magnifique en rassemble les plus belles pièces et constitue le plus bel hommage que l’on puisse rendre aux héros de la patrie.
Les 300 jours de Verdun de Jean-Pierre Turbergue. Éditions Italiques, 2015, 554 pages, 59 euros.