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Non, la Bible n’est pas plus violente que le Coran

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Sylvain Dorient - publié le 13/02/16
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Une étude américaine analysant les champs sémantiques des deux textes sacrés conclut que la Bible serait “légèrement plus portée à la violence que le Coran”.

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Une étude de Tom Anderson, ingénieur et développeur new-yorkais, démontre que la Bible fait plus souvent référence au “meurtre” et à la “destruction” que le Coran. À l’aide d’un logiciel d’analyse, Odintexte, il a mesuré le nombre d’apparitions des mots appartenant à un champs lexical violent. Au bout de deux minutes et 886 000 mots analysés, les conclusions d’Odintexte sont sans appel : le “meurtre” et la “destruction” constituent 2,1% du livre des musulmans, contre 2,8% du Nouveau Testament et pas moins de 5,3% de l’Ancien Testament (voire l’étude complète ici).

Coup de pouce à Obama contre Donald Trump

L’étude, l’auteur ne s’en cache pas, tombe à point nommé pour soutenir Obama qui demandait lors d’une allocution télévisée de “rejeter toute politique qui ciblerait les personnes ou les religions”. Le président démocrate répondait au candidat républicain Donald Trump qui avait de son côté appelé à bannir tous les musulmans tentant d’immigrer aux États-Unis. Mais au-delà de ce qui la motive, devrait-on se rendre à ses arguments “scientifiques”, bardés de tableaux et de statistiques ?

Le sens des mots

Un internaute fait une première réponse pleine de bon sens aux tableaux savants de Tom Anderson : cette étude ne prend en compte que l’occurrence des mots, pas le sens des phrases. Selon la méthode Odintexte : “Après que les mois sacrés expirent, tuez les mécréants où que vous les trouviez” (Sourate 9 Verset 5), se retrouve à égalité avec “Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez” (Mathieu 28,7).

“Dans le Coran et la Bible, les mots n’ont pas le même sens”

Le père François Jourdan, spécialiste de l’islam, avertit : “Entre le Coran et la Bible, tous les mêmes mots, sans exception, ont un autre sens car ils sont dans une cohérence doctrinale – vision de Dieu, de soi, du monde et des autres – très différente”. Le prêtre prend l’exemple du mot Miséricorde : dans la Bible, c’est celui du Sauveur “bouleversé” dans ses entrailles, selon la racine biblique du mot. Dans le Coran, la Miséricorde est la pitié de celui qui est fort envers celui qui est faible.

Deux rapports aux textes

Le père Jourdan ajoute une chose qui ne peut pas entrer dans l’ordinateur de Tom Anderson : le rapport aux textes sacrés. Pour les musulmans, c’est Dieu seul qui est l’auteur du Coran, alors que pour les chrétiens, la Bible est inspirée par Dieu, rédigée après la rumination d’une tradition orale séculaire. “Pour les chrétiens (dans la lumière plénière du Christ) Dieu est amour (1 Jn 4, 8-16) et n’est qu’Amour. Cela oblige les chrétiens à corriger la lecture de ces violences comme venue de la rédaction humaine et non de Dieu. Le nombre de mots n’a rien à voir avec le sens, et la vision de Dieu est complètement différente.”

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