À l’occasion du 1 700e anniversaire de la naissance de saint Martin de Tours, de nombreuses célébrations et pèlerinages sont organisés, en France et dans toute l’Europe.
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Né en 316 en Pannonie, province romaine située dans l’actuelle Hongrie, fils d’un officier supérieur de l’armée impériale, Martin suivra naturellement la voie des armes. Dès son jeune âge – l’Histoire retient qu’il se convertit à 10 ans – il se sentit profondément attiré par l’exemple de vie de la communauté chrétienne qu’il côtoyait. Après une longue carrière de soldat, Martin dut attendre ses 40 ans pour être libéré de ses obligations militaires. Il rejoignît le grand saint Hilaire à Poitiers, dont il devint disciple.
S’imposant de longues périodes de vie au désert pendant lesquelles il évangélisait avec de grands succès – sa réputation de thaumaturge le précédant – il attira de nombreux disciples pour lesquels il organisa une vie monastique alors inédite dans l’Occident chrétien. Nommé évêque de Tours – contre sa propre volonté – en 371, il édifia les grands de son temps comme les plus pauvres, jusqu’à sa mort en 397. Les grands traits de lumière de sa vie nous ont été transmis par l’ouvrage que lui consacra Sulpice Sévère, par lequel nous est notamment connue la belle histoire du partage du manteau.
Fortifier notre foi pour nous élancer vers les périphéries
Dans une lettre pastorale consacrée au jubilé, l’évêque de Tours Mgr Aubertin se demande ce que peut nous apprendre aujourd’hui saint Martin et propose deux grandes démarches :
- Approfondir notre connaissance de saint Martin pour suivre son exemple, tout en nous nous gardant d’une approche “intellectualiste” : “En d’autres termes, nous avons à prendre conscience que l’Évangile doit encore s’incarner aujourd’hui sur nos terres tourangelles, comme jadis avec Martin en cette portion de la Gaule. Que le regard porté vers cette figure évangélique produise en nous de réels fruits de conversion.”
- Sortir, “sous l’impulsion de l’Esprit, à la rencontre des autres et en particulier des pauvres et des laissés-pour-compte”. Ce sont bien vers les périphéries chères au pape François, que les fidèles fortifiés par les grâces transmises par le grand saint pourront s’élancer.
Quelque peu occulté par les belles figures de saint Thérèse de Lisieux ou de sainte Jeanne d’Arc, saint Martin est souvent oublié comme saint protecteur de la France. Il fût pourtant l’un des plus vénérés de notre vieux pays. En témoignent les 238 communes et les milliers de hameaux qui portent son nom aux quatre coins de l’Hexagone. L’Année jubilaire saint Martin sera l’occasion de remettre ce grand apôtre du Christ au coeur de nos vies de prière, afin qu’il fasse pleuvoir les grâces sur notre peuple. Soyons-en sûrs, Martin le Miséricordieux – comme le nomment nos frères orthodoxes – n’attend que nos prières… pour les porter à Dieu.