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“Madame Bovary”, éblouissante au Théâtre de Poche

Madame Bovary de Gustave Flaubert - mise en scene Sandrine Molaro et Gilles-Vincent Kapps - decor Barbara de Linburg - lumiere Francois Thouret - costumes Sabine Schlemmer - Theatre de Poche - novembre 2015 - avec : - Gilles-Vincent Kapps - Felix Kysyl - Sandrine Molaro - David Talbot - © Brigitte Enguerand

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Jean Muller - publié le 01/02/16
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Paul Emond a adapté la célèbre œuvre de Gustave Flaubert. Un pari réussi !

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Tout le monde a lu Madame Bovary. Aller voir cette pièce, c’est se rappeler les longues heures passées à disserter au lycée sur ce roman qui se tient “par la seule force de son style”. Pourtant, cet arrière-gout de Bac de français disparaît dès le début de la représentation. Quatre comédiens, quatre chaises et autant d’instruments nous font découvrir l’univers de Flaubert sous un jour nouveau. Tout y est, et le spectateur est emporté dans un tourbillon de musique, de chants et de personnages attachants.

Donner vie au style

Madame Bovary au théâtre, c’est un véritable pari. Le texte se suffit à lui-même et n’a en aucune façon besoin d’une mise en scène pour être suggestif. Tout le pouvoir du style. L’exercice auquel se prêtent les quatre comédiens est tout simplement éblouissant ! Ceux-ci parviennent à faire vivre un texte, le chanter, l’accompagner, le magnifier, sans pour autant le travestir. Véritable prouesse de Sandrine Molaro, Gilles-Vincent Kaps et Paul Emond, responsables de la mise en scène et de l’adaptation.

Emma Bovary, épouse de Charles Bovary, officier de santé, s’ennuie. Son mari est un “médiocre”. Sa routine en compagnie d’un homme insignifiant ne la tourmente guère jusqu’à ce bal, au château de la Vaubyessard, bal qui fait naître en elle le désir d’aventure, de plaisir et de risque. Emma, éternelle insatisfaite, veut vivre. Sa situation avec Charles ne la comble pas, elle est incapable de trouver le bonheur dans cette union. Elle sombre alors dans le luxe et la débauche, autant de vices qui sous leurs attraits de surface, ne sont que le cache-misère d’un mal profond et autodestructeur. Une vie de jouissance à tout prix, sans aucun effort, nous coupe irrémédiablement des bonheurs vrais.

Véritable univers musical

Tout cela est parfaitement rendu par des comédiens tour à tour acteurs, musiciens puis chanteurs. La pièce s’ouvre sur la noce d’Emma et de Charles, accompagnée d’un air populaire. Puis la musique suit l’évolution de l’intrigue. De la fête populaire aux airs davantage urbains, avec, en toile de fond, la révolution industrielle, la musique accompagne avec une vraie valeur ajoutée, un texte magnifique. Quoi de plus suggestif que la musique pour suggérer le voyage, ce voyage au pays de l’amour et du luxe qu’Emma rêve d’accomplir ?

Madame Bovary, trop lue, trop entendue, peut-être trop étudiée ? Cette pièce nous réconcilie à coup sûr avec cette femme, terriblement femme, qui s’imagine et se jette dans une vie qu’elle a idéalisée. Le retour au réel n’en est que plus terrible. On ne saurait que trop vous conseiller d’aller voir cette pièce dans cet endroit charmant qu’est le Théâtre de Poche.

Madame Bovary au théâtre de Poche ; plein tarif : 35 euros, tarif réduit : 28 euros et moins de 26 ans : 10 euros.

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