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Comment j’ai compris la Miséricorde de Dieu après une dispute avec mon mari

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Leticia Ochoa Adams - publié le 30/01/16
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Pourtant, je ne voulais pas pardonner, je voulais être en colère…

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Il y a quelques semaines, mon mari et moi avons eu une très grosse dispute qui a duré une semaine entière. J’ai appris beaucoup de choses sur le mariage et la miséricorde durant cette semaine.

Je ne sais pas pour les autres, mais quand je demande à Dieu de m’enseigner quelque chose, Il ne m’insuffle pas la connaissance mais me donne de nombreuses chances d’apprendre et de pratiquer la vertu pour laquelle je prie. J’ai demandé à Dieu de m’aider à faire preuve de miséricorde envers mes proches. Puis cette dispute a éclaté.

Je ne voulais pas pardonner, je voulais être en colère, et blesser, et éprouver de la rancœur. Je voulais ne pas aimer mon mari. Et croyez-moi, je ne l’ai pas beaucoup aimé cette semaine-là.

La difficulté de pardonner à celui qui nous a blessé

En réalité, personne ne mérite la miséricorde. Je ne mérite pas la miséricorde de Dieu concernant mes péchés et défauts, c’est certain. C’est très facile pour moi d’accepter la miséricorde des autres quand j’en ai besoin, mais pardonner quelqu’un qui m’a blessée ? Cela n’a aucun sens !

Je veux qu’on paie pour ce qu’on me fait. Beaucoup de gens m’ont fait du mal sans que je ne dise rien. Mais vous voyez, c’est justement cela mon problème. Penser qu’on me doit quelque chose et que je gagne à garder rancune est une erreur. Je suis finalement toujours perdante. Je me sens mal et la personne qui m’a blessée va très bien car elle n’y pense même pas.

Être miséricordieux… par la grâce de Dieu !

Après une semaine de dispute et d’excuses réciproques, je devais faire un choix : pardonner entièrement à mon mari et tourner la page, ou m’accrocher à ma colère et faire du mal ; faire preuve de miséricorde ou lui en vouloir. C’était très clair pour moi. Il était aussi très clair que je n’avais absolument aucun droit de refuser de lui pardonner ou alors je devais accepter de ne plus pouvoir m’assoir dans un confessionnal et attendre que Dieu pardonne mes péchés.

Quand j’en ai pris conscience, j’ai décidé de tourner la page. C’est par la grâce de Dieu que j’ai pu abandonner les sentiments de colère, douleur et trahison que j’éprouvais et que j’ai pu regarder mon mari comme un être humain qui comme moi, fait de son mieux. Il n’est pas parfait et moi non plus. Mais il a toujours accepté mes excuses et mes efforts pour mieux faire. À mon tour à présent.

Je devais le regarder et ne pas le tenir responsable pour tous les autres hommes qui m’ont abandonnée et blessée. Il n’est pas comme eux. C’est lui qui était à mes cotés devant l’autel d’une église catholique et qui a juré de m’aimer du mieux possible, et quand il a fait une erreur, il était certain que l’Amour de Dieu ferait la différence. C’est exactement ce que Dieu a fait !

Choisir la miséricorde

Quand j’ai choisi la miséricorde, je me suis libérée de toutes ces autres rancœurs que je gardais depuis si longtemps en moi. Je me suis sentie spirituellement beaucoup plus légère, comme si un immense obstacle sur mon chemin vers Dieu avait été ôté.

Mon mariage va très bien aussi. Mon mari et moi sommes de nouveau amoureux sans raison ; nous nous aimons, et nous rions de bêtises et nous rêvons de notre avenir. J’ai la sensation que les chaînes ont été brisées et que je peux permettre à mon mari de m’aimer.

Quand le pape François a proclamé l’année de la Miséricorde, je n’aurais jamais imaginé avoir tant besoin d’apprendre à faire preuve de miséricorde au lieu de toujours la recevoir.

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