La prise de conscience des puissantes convergences de fond a permis de mettre en lumière la seule divergence qui persiste : celle de la gouvernance. La réalité historique du schisme s’est fixée pour des raisons politiques et il faut donc œuvrer pour retrouver la pleine communion.
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1. Les Églises catholiques et orthodoxes sont prêtes aujourd’hui, au plus haut niveau institutionnel, à retrouver la pleine communion. Malgré des résistances encore bien réelles, elles se considèrent déjà comme “Églises sœurs”.
2. La fausseté des raisons de la séparation entre catholiques et orthodoxes a largement été mise en lumière grâce aux travaux communs. La séparation est en effet bien plus politique, que théologique, et son caractère bloqué ne date que du XVIIe siècle et des suites de la Guerre de Trente ans.
3. Sur le tryptique de fond qui seul empêchait finalement une pleine communion dans la communion des Églises (procession de l’Esprit Saint, statut de la Vierge Marie et place de l’évêque de Rome), l’unique vraie question qui reste en suspens est la troisième : celle qui concerne la gouvernance de l’Église.
4. Pour avancer aujourd’hui, il faut passer de l’ecclésiologie confessionnelle à l’œcuménisme de la vie. Le Christ lui-même a donné des indications de gouvernance et l’exemple de Pierre, Jacques et Jean vient les concrétiser.
5. Pour réussir une pleine communion, il faut enfin redire la différence entre infaillibilité du message de l’Église sur la vérité et faillibilité historique des institutions. Fondamentalement, avec un message commun et une profession de foi commune, la voie de la réconciliation est possible.