Tous les événements auxquels participera le pape François sont entièrement gratuits.
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La question que tout le monde se pose. Le Mexique, deuxième plus grand pays catholique après le Brésil, s’interroge sur le coût de la visite apostolique du pape dans le pays, qui se déroulera du 12 au 17 février 2016. Des publications orientées fixent un prix à la parole du Pape. Mais a-t-elle un prix ?
Le prix d’une visite impossible à estimer
Le prix de la visite au Mexique de François est incalculable. Rappelons qu’il s’agit d’un pays qui compte 40 000 disparus, une guerre contre la drogue ayant déjà fait 80 000 morts et où 95% des crimes ne font l’objet d’aucune enquête.
“La visite de François est très chère”, disent les rapports, sans guère de fondement. Environ 36 000 pesos par minute dans des endroits comme Ciudad Juárez. Mais à la frontière, le Pape définira la proposition de l’Église catholique sur les migrants et les réfugiés. Face aux États-Unis et pourquoi pas, aux relents xénophobes d’un Donald Trump.
Certes, comme pour les cinq visites effectuées par saint Jean Paul II ou Benoît XVI, ce sont les entreprises et le gouvernement du Mexique qui paient ce grand déploiement de logistique, presse et sécurité qu’implique une visite papale. Le reste est du bénévolat.
C’est ainsi que des milliers et des milliers de jeunes formeront les haies de sécurité pour contenir la foule sur les parcours du Pape à la fois à Mexico et à Ecatepec, Tuxtla Gutierrez, San Cristobal, Morelia et Ciudad Juarez. Des centaines de milliers de personnes sont bénévoles. Désireux de voir le Pape, de l’écouter, d’avoir son témoignage.
L’important sont les jeunes
Selon un communiqué de la Conférence épiscopale mexicaine (CEM), c’est sur le thème “Missionnaire de la miséricorde et de la paix” que François visite le Mexique, “pour témoigner de Jésus Christ, visage de la Miséricorde de Dieu, confirmer les catholiques dans la foi, l’espérance et l’amour, et pour partager avec les hommes et femmes de bonne volonté les valeurs qui rendent possible de construire une vie, une famille et une société où nous pourrons tous atteindre un développement intégral et une vie dans la paix”.
Dans les réunions préalables à la visite papale a été soulignée l’importance de la jeunesse mexicaine qui participera bénévolement à l’organisation des événements. Or, selon l’enquête nationale de la dynamique démographique 2014, 50% de la population mexicaine est âgée de 27 ans maximum et 83% des jeunes entre 12 et 29 ans se déclarent catholiques.
“C’est pourquoi, un moment particulièrement significatif de la visite sera la rencontre du Pape avec la jeunesse mexicaine, le 16 février à 16 h, au stade José́ María Morelos y Pavón de Morelia, à laquelle pourront participer même des jeunes qui ne sont pas proches de l’Eglise ou n’en font pas partie.
Rappelons aussi que tous les évènements auxquels participera le Pape François seront totalement gratuits. La corruption règne hélas au Mexique et beaucoup ont cherché à tirer profit de cette visite pour faire du bénéfice: mais la Conférence de l’épiscopat mexicain a catégoriquement averti que personne ne doit se laisser abuser. Le Pape ne gagne pas d’argent et l’Église mexicaine ne dispose pas non plus de fonds pour la visite.
Tout est gratuit
Ces derniers jours, rapporte le comité organisateur, a commencé déjà l’impression des billets d’entrée pour les messes et les divers événements: en plus de l’inscription “gratuit”, ces billets munis de cadenas de sécurité comporteront les indications relatives aux accès, horaires d’entrée…
Ils seront remis à 93 diocèses de Mexico afin que chaque évêque puisse les distribuer comme il le juge bon, en essayant d’inclure aussi ceux qui ne sont pas dans l’Église.