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Dans son message de carême 2016, le Saint-Père appelle tout baptisé à “célébrer et expérimenter la miséricorde de Dieu” qui l’éloignera des “délires de toute puissance” qui inondent le monde.
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Pour les chrétiens, le temps de Carême est un moment fort de la foi, marqué par 40 jours de jeûne et d’abstinence en préparation de la fête de Pâques. Chaque année, le Pape publie un message qui aide l’Église, les communautés et chaque fidèle catholique, à prendre cette période comme un moment favorable pour tout baptisé de redécouvrir sa foi et l’approfondir, pour sortir de son “aliénation existentielle”, dit-il dans le message de cette année.
Cette année, le Carême s’ouvrira le 10 février (mercredi des Cendres) et s’achèvera le 27 mars (dimanche de Pâques). Le pape François souhaite qu’en cette année jubilaire, il soit vécu plus intensément : comme “un temps fort pour célébrer et expérimenter la miséricorde de Dieu”, précise-t-il dans son message, présenté le 27 janvier au Vatican. Titre du message : ““C’est la miséricorde que je veux, et non les sacrifices” (Mt 9,13). Les œuvres de miséricorde dans le parcours jubilaire”.
Une belle occasion à ne pas laisser passer
“Ne laissons pas passer en vain ce temps de Carême favorable à la conversion !”, invite le Pape dans son message. Le Souverain Pontife espère que cette période de Carême, en plein jubilé, sera l’occasion pour les chrétiens l’occasion de réveiller leur conscience – “souvent endormie face au drame de la pauvreté”, et de “pénétrer toujours davantage le cœur de l’Évangile, où les pauvres sont les destinataires privilégiés de la miséricorde divine. La miséricorde de Dieu, assure-t-il, “transforme le cœur de l’homme et lui fait expérimenter un amour fidèle qui le rend capable d’être, à son tour, miséricordieux, l’incitant à l’amour du prochain et suscitant ce que la tradition de l’Église nomme les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles”. Lesquelles œuvres nous rappellent que notre foi se traduit par “des actes concrets et quotidiens”, destinés à aider notre prochain “physiquement et spirituellement”. C’est sur ces actes, avertit le Pape – comme le nourrir, le visiter, le réconforter, l’éduquer – que nous serons jugés.
Se convertir en passant par les pauvres
Dans la personne du pauvre, poursuit le Saint-Père, la chair du Christ “devient de nouveau visible en tant que corps torturé, blessé, flagellé, affamé, égaré… pour être reconnu par nous, touché et assisté avec soin”. Et c’est en prenant vraiment soin d’eux que l’on se rendra compte de la puissance de l’amour de Dieu, et combien “l’alliance de Dieu avec les hommes” est bien “une histoire de miséricorde”. Par contre, met-il en garde, “le pauvre le plus misérable est celui qui n’accepte pas de se reconnaître comme tel. Il croit être riche mais, en réalité, il est le plus pauvre des pauvres”. Et s’il est tel, insiste le Pape, “c’est parce qu’il est esclave du péché qui le pousse à user de la richesse et du pouvoir non pas pour servir Dieu et les autres, mais pour étouffer en lui l’intime conviction de n’être, lui aussi, rien d’autre qu’un pauvre mendiant”. Plus grands seront “le pouvoir et les richesses dont il dispose”, affirme le Pape, plus grand sera le risque que cet aveuglement “devienne mensonger” et “s’accompagne d’un délire orgueilleux de toute-puissance”.
Fuir les délires de toute puissance
Des délires il y en a eu et il y en a toujours, relève le Pape avec amertume: autrefois les totalitarismes, et aujourd’hui “les idéologies de la pensée unique et celles de la technoscience qui prétendent réduire Dieu à l’insignifiance et les hommes à des masses qu’on peut manipuler”, comme l’illustrent “les structures de péché liées à un modèle erroné de développement fondé sur l’idolâtrie de l’argent qui rend indifférentes au destin des pauvres les personnes et les sociétés les plus riches, qui leur ferment les portes, refusant même de les voir”.
L’homme a soif de bonheur et d’amour infinis mais il croit à tort pouvoir combler cette soif au moyen des idoles du savoir, du pouvoir et de l’avoir, entrainant chez lui “une fermeture au Christ” qui, “dans la personne du pauvre”, continue de frapper à la porte de son cœur. Un point sur lequel le pape revient souvent et en ce temps de carême, avec une insistance particulière, tant le danger est grand pour les personnes “au cœur superbe”, “les riches et les puissants” de finir par “se condamner eux-mêmes à sombrer dans cet abîme éternel de solitude qu’est l’enfer”, à cause de cette fermeture que le Pape constate avec regret “de plus en plus hermétique”. Pour ces hommes – comme pour tout baptisé d’ailleurs – le Carême de cette année jubilaire doit être vu “comme un temps favorable” pour sortir de “notre aliénation existentielle”, conclut le Pape, comme la possibilité pour eux de “reconnaître qu’ils sont, eux aussi, aimés de façon imméritée par le Christ Crucifié, mort et ressuscité également pour eux”.