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La chasse au journaliste est ouverte en Turquie

Le caméraman Refik Tekin pourrait être inculpé pour terrorisme dès sa sortie de l’hôpital

Le caméraman Refik Tekin pourrait être inculpé pour terrorisme dès sa sortie de l’hôpital

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Sylvain Dorient - publié le 27/01/16
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La police turque a tiré sur le caméraman d’IMC TV Refik Tekin. Il pourrait être inculpé pour terrorisme dès sa sortie de l’hôpital.

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Le 22 janvier 2016, les forces de sécurité turques tiraient sur une manifestation de Kurdes à Cizre, tuant deux personnes et en blessant neuf autres. Le caméraman Refik Tekin, qui compte parmi les neuf blessés a continué à filmer, malgré une balle reçue dans la jambe. Ses images témoignent du tir sans sommation de l’armée turque, sur des manifestants armés d’un drapeau blanc. Il est accusé de “terrorisme” par les autorités turques, qui ont délivré un mandat d’arrêt contre lui. Outre ses activités pour couvrir les manifestations kurdes, Refik Tekin est connu pour ses films dénonçant la collusion de l’armée turque avec l’État islamique.

“On devient vite un terroriste en Turquie”

Alors que l’agence gouvernementale Anadolu Agency (AA) décrit sobrement : “La police a neutralisé trois terroriste et en a blessé neuf autres”. Les groupes de défense de la liberté de la presse ont condamné les charges qui pèsent contre le journaliste. Celui-ci, depuis sa chambre d’hôpital, ironise auprès d’ANF News: “C’est très facile de devenir un terroriste dans ce pays. Les intellectuels sont des terroristes quand ils demandent la paix, et les journalistes sont des terroristes quand ils font leur travail. Ce qui m’attriste, c’est d’être appelé terroriste par une agence de presse. Tout le monde est un terroriste de nos jours”.

Soldats turcs et militants de Daesh ensemble

Avant l’incident du 22 janvier, Refik Tekin avait été récompensé pour un film dénonçant les relations des autorités turques avec l’État islamique, qu’elle est supposée combattre en tant que membre de la Coalition. Son film montre, à la frontière turco-syrienne, des soldats en uniforme turcs et des militants, portant la tenue noire des djihadistes de l’État islamique, discuter. Ils inspectent ensemble les véhicules qui entrent en Turquie : camions chargés, et citernes en tous genres, venus porter le pétrole de Daesh sur le marché noir.

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