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Le pape François ouvre aux femmes le rituel du lavement des pieds du Jeudi saint

Le pape François lave le pied d'une femme dans le centre médical géré par la fondation don Carlo Gnocchi (Rome) le 17 avril 2014

17 avril 2014: Le pape François lave le pied d'une femme dans le centre médical géré par la fondation don Carlo Gnocchi, à Rome, Italie. DIFFUSION PRESSE UNIQUEMENT. EDITORIAL USE ONLY. NOT FOR SALE FOR MARKETING OR ADVERTISING April 17, 2014: Pope Francis washes the foot of a woman at the Don Gnocchi Foundation Center in Rome, Italy.

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Isabelle Cousturié ✝ - published on 22/01/16
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Dans l’accomplissement du rituel, il demande que le « groupe de fidèles » choisi représente la diversité et l’unité de chaque portion du peuple de Dieu .

Un nouveau symbole : en mars 2013, lorsqu’il avait lavé les pieds de douze détenus, dont deux jeunes filles, une catholique et une musulmane, dans une prison de la banlieue de Rome – deux gestes forts en un - le pape François avait fait sensation et délié beaucoup de langues. Il venait tout juste d’être élu, c’était le jeudi saint, à la veille de Pâques. Ce jour-là, tout le monde avait compris que plus rien ne serait comme avant … En 2014 et 2015 il a répété le rituel hommes-femmes en choisissant parmi des détenus ou des personnes malades ou handicapées. Trois ans plus tard, le décret tombe : dorénavant les femmes ou jeunes filles – et plus seulement les hommes ou jeunes garçons – pourront participer au rite du lavement des pieds, durant la messe in Coena Domini. Cette messe donne le coup d'envoi du triduum pascal, sommet de l'année liturgique.

Ce changement, précise la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, en publiant jeudi 21 janvier 2016 le décret, doit être vu comme un symbole en cette Année sainte de la Miséricorde.

Evêques et prêtres invités à se conformer

Dans une lettre remise au préfet de la congrégation, le cardinal Robert Sarah, le pape explique  qu’après « des évaluations attentives », il a jugé bon changer la formule inscrite dans la colonne du Missel Romain « les hommes choisis sont accompagnés par les ministres…’ » par « les (personnes) choisies parmi le peuple de Dieu sont accompagnées par les ministres…’ », pour « améliorer la procédure du rituel et illustrer pleinement le sens des gestes accomplis par Jésus au Cénacle, sa manière de se donner “jusqu’à la fin” (Jean, 13,1) pour le salut du monde, illustrer sa charité infinie ».

Dans l’accomplissement du rituel, évêques et prêtres sont invités à se conformer intimement au Christ qui « est venu non pour être servi mais pour servir » (Mt 20,28), indique encore le texte. Le décret précise que les prêtres pourront choisir des hommes ou des femmes, des personnes jeunes ou âgées, saines ou malades, des clercs, des consacrés ou des laïcs, qu’il soit mariés ou célibataires, soit : « un groupe de fidèles qui représente la diversité et l’unité de chaque portion du peuple de Dieu ».

Pas forcément douze …

Le pape souhaite par ailleurs que les douze personnes choisies pour le rite reçoivent une «explication adéquate » sur le sens de ce rite. « Il ne s’agit pas d’un acte sacramentel », a quant à lui indiqué aux journalistes le père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège (cf. Radio Vatican). Ce décret, précise-t-il, est donc une simple « indication pour savoir comment accomplir le rituel ». Il n’est plus nécessaire non plus de choisir douze personnes, mais un « petit groupe ». Ce qui compte, conclu le P. Lombardi, c’est que «  le geste du lavement des pieds illustre l’amour de Dieu pour tous ».

Il est rappelé que « le lavement des pieds » pendant la messe in Coena domini n’est pas obligatoire. C’est à chaque pasteur d’évaluer si cela est souhaitable ou non, selon les circonstances et raisons pastorales, de manière à ce que le rite ne se transforme pas en geste automatique ou artificiel, privé de sens ni réduit à une simple mise en scène. « Ce moment ne doit également pas centraliser toute l’attention de la messe », précise la congrégation.

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