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La Madone de la rue de Babylone

Statue de Notre Dame de Paix au 22 rue de Babylone, Paris VIIe. © JS/MEP

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Thibault Autric - MEP - publié le 22/01/16
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Levez les yeux au n°22 rue de Babylone, au croisement avec la rue du Bac à Paris et voyez cette Vierge discrète et méconnue, qui réclame un peu d’attention.

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Cette petite statuette au joli vocable – Notre Dame de la Paix – a été installée là en action de grâce le 15 octobre 1815, pour la paix retrouvée au 128 de la rue du Bac, l’Histoire n’ayant pas été de tout repos pour les missionnaires logés céans.

La vierge vient en effet bénir le retour du calme après les temps troublés de la Révolution et de l’Empire : avec le retour des Bourbons, en 1815, les Missions Étrangères peuvent en effet réinvestir le lieu et faire fonctionner leur séminaire. De nouveaux aspirants occupent le 128, et c’est en cet honneur que M. Desjardins, alors directeur du séminaire des Missions étrangères de Paris et curé de la paroisse succursale de Saint-François-Xavier, fait installer cette madone – en fort grande pompe d’ailleurs.

Alors que la Société des Missions étrangères se trouve dans un état critique à cette date (manque de moyens matériels et financiers, manque criant de vocations), c’est comme si la vierge ainsi prise pour compagne allait intercéder pour les missionnaires, éveillant chez les jeunes passant à ses pieds rue de Babylone de nombreuses vocations. En effet, le XIXe siècle sera un beau siècle pour les MEP, avec de nombreux martyrs donnés à l’Église et au Christ. De très nombreux prêtres MEP sont morts au milieu des populations locales qu’ils avaient contribué à évangéliser. 23 d’entre eux seront même canonisés par le pape Jean Paul II en 1984, 1988 et 2000.

Une remarquable œuvre d’art

Si Notre Dame de la Paix est bien le témoignage de l’histoire mouvementée de la Société des Missions étrangères, elle est par ailleurs également une œuvre qui mérite d’être regardée. La plaque sous la statue indique ainsi très joliment que “l’original de cette image est un chef-d’œuvre si parfait que le Tout Puissant qui l’a fait s’est renfermé dans son ouvrage”. Mots magnifiques pour dire la beauté de Marie, cette Originale en qui la rédemption de notre humanité trouve son origine par son “oui”.

“Bienheureuse est-elle : les limites de son corps ont contenu l’Illimité qui remplit les cieux sans qu’ils puissent le circonscrire” (J. de Saroug, Hymne à la Mère de Dieu).

“Le Tout Puissant s’est renfermé dans son ouvrage…” : une phrase à méditer en passant rue de Babylone.

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