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L’État islamique a réduit en poussière le plus ancien monastère d’Irak

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Philippe Oswald - publié le 20/01/16
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Des photos satellites le confirment : l’antique temple Saint-Élie de Mossoul, vieux de 1400 ans, a été victime de la fureur destructrice de Daesh.

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Les autorités religieuses le redoutaient, depuis la prise de la ville par les djihadistes de l’État islamique, en juin 2014. Les photos satellites de l’agence de presse américaine Associated Press (AP) le confirment : le plus ancien monastère chrétien d’Irak, le temple Saint-Élie de Mossoul, construit entre 582 et 590, a été rasé par l’État islamique.

“Les murs ont été pulvérisés”

Le vénérable sanctuaire a rejoint la longue liste des destructions perpétrées par Daesh sur les territoires dont il s’est emparé en Irak – notamment les œuvres du musée de Mossoul (Aleteia) et en Syrie – en particulier le site antique de Palmyre (Aleteia). À ce jour, les islamistes auraient détruit une centaine de sites religieux et historiques, musées et sites archéologiques, bibliothèques, sanctuaires, églises et  mosquées, tombeaux, en Syrie et en Irak.

“À la demande de l’agence de presse américaine AP, le cabinet d’imagerie spatiale DigitalGlobe a pris des photos satellite du site. En les comparant avec des images antérieures, DigitalGlobe a pu identifier la date du “crime” : entre le 27 août et le 28 septembre 2014. Avant le 27 août, même sans toit, le monastère avait encore ses 26 chambres, son sanctuaire et sa chapelle. Un mois plus tard, “les murs de pierre ont été littéralement pulvérisés”, constate pour AP le spécialiste en imagerie satellitaire Stephen Wood, PDG de l’analyse AllSource”, rapporte le magazine Geopolis de FranceTV.info.

“Je ne peux pas décrire ma tristesse”

“L’édifice avait survécu à des siècles de catastrophes naturelles et humaines. Des générations de moines avaient prié dans sa chapelle à la lumière de la bougie. Sur la porte d’entrée, avaient été creusées les lettres grecques «chi» et «rho», représentant les deux premières lettres du nom du Christ dans l’alphabet grec”, relève Le Figaro.

“Je ne peux pas décrire ma tristesse”, a confié à l’AP (en anglais) le révérend Paul Thabit Habib, natif de Mossoul, depuis son exil dans la ville d’Erbil : “Notre histoire chrétienne à Mossoul est victime d’une barbarie jamais égalée. Nous voyons cela comme une tentative de nous expulser d’Irak et de nous éliminer de cette terre.”

De fait, les chrétiens d’Irak qui étaient environ 1,3 million, ne seraient plus que 300 000, selon les estimations des autorités ecclésiastiques. La présence des chrétiens en Irak remonte aux premiers temps du christianisme.

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