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Appel à porter la kippa

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Claude-Henri Rocquet - publié le 15/01/16
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Un homme, professeur dans une école juive de Marseille, portant la kippa, a été, dans la rue, victime d’une tentative d’assassinat à la machette ; parce que juif, et au nom du “djihad” ou de Daesh.

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Certains juifs, par prudence et par souci des vies menacées, incitent leurs frères à renoncer, pour un certain temps, au port public de la kippa. D’autres, juifs ou non, pensent que ce serait là céder à la terreur, se soumettre aux terroristes.

Je souhaite que les juifs qui portent d’habitude la kippa continuent à l’arborer. Mais il ne suffit pas de les laisser seuls dans cette résistance. Je ne suis pas juif, je suis chrétien, et je suis prêt à porter la kippa, solidairement avec les juifs qui, en la portant, risquent l’agression ou la mort. Mais ce geste d’un homme seul ne serait pas reçu comme un signe, un témoignage : cet homme serait, aux yeux de chacun, un juif parmi d’autres ; un homme libre, fidèle, courageux.

Est-il possible que, sans tarder, beaucoup de Français, juifs et non juifs, croyants et incroyants, portent, visiblement, la kippa ? Est-il possible qu’ils prennent, en toute conscience, ce risque, accomplissent cet acte pacifique de résistance ? Chaque vendredi, jour du Shabbat, par exemple.

Il ne s’agirait pas de se solidariser avec une famille religieuse, ni même de rappeler ainsi qu’une racine spirituelle, celle d’Abraham, est commune aux juifs, aux chrétiens, aux musulmans ; cependant, il serait fort, il serait juste, que les croyants de ces trois religions, c’est-à-dire sans omettre l’islam, soient unis par cette manifestation, ce combat.

Notre cause commune n’est même pas seulement la défense des droits du citoyen, et des valeurs de la République ; dont la liberté, qui nous est chère, essentielle.

Il s’agit de l’homme, de l’humanité. Il s’agit de mon prochain : qui le frappe, me frappe. Il s’agit de moi-même. Si nous acceptons de nous soumettre aujourd’hui, à quoi accepterons-nous de nous soumettre demain ? À quel signe de nous-mêmes  sommes-nous prêts à renoncer ? Nous devons, sans défaillance, refuser ce nouveau nazisme.

Lanza del Vasto citait comme un des premiers actes de non-violence, en Europe, la décision que le roi du Danemark avait prise, et qu’il avait annoncée, de porter l’étoile jaune, et de la faire porter à ses proches, si les nazis l’imposaient aux juifs.

Claude-Henri Rocquet,
le 13 janvier 2016

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