Pour la première fois en France, près de 50 chefs-d’œuvre de la collection de la Principauté du Liechtenstein sont exposés à Caumont Centre d’Art. À travers cette exposition, les visiteurs pourront appréhender le goût raffiné de ces immenses collectionneurs.
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Depuis le XVIIe siècle la dynastie des princes de Liechtenstein rassemble les œuvres d’art qui constituent aujourd’hui l’une des plus grandes collections privées dans le monde.
Objets d’art, peintures, sculptures allant du XVe au XIXe siècle sont regroupés dans cette collection qui, par son prestige et sa renommée, a été exposée dans les plus grands musées du monde, dont le MET à New York en 1985/86.
Depuis l’automne 2015, c’est à Aix-en-Provence, à l’Hôtel Caumont Centre d’Art, que ces chefs-d’œuvre font une halte jusqu’au 20 mars 2016, le temps d’une exposition de prestige.
Celle-ci permet d’appréhender le goût de cette famille princière, avec une quarantaine de peintures et aquarelles, du XVIe au XIXe siècle. Introduite par une présentation de la famille princière depuis les fondateurs de la collection jusqu’à nos jours, l’exposition fait dialoguer les grands maîtres des collections du Prince de Liechtenstein dans un parcours chronologique et thématique.
La grande galerie du XVIe siècle
En dehors des œuvres italiennes, la quasi totalité des peintures du XVIe siècle présentées dans cette salle comptent parmi les plus significatives et récentes acquisitions du prince Hans-Adam II.
On y retrouve 13 tableaux aussi bien de la Renaissance allemande avec la Vénus de Cranach, que de la Renaissance flamande avec la Vierge à l’Enfant de Gossaert, mais aussi de la Renaissance hollandaise avec le Saint Sébastien de Cornelis Cornelisz. Van Haarlem et le Portrait d’Alessandro Farnese de Mor, et même de la Renaissance espagnole avec le Portrait de l’Infant Diego de Sánchez Coello.
Ces 13 peintures partagent l’omniprésence de la figure humaine, caractéristique de la Renaissance qui place l’homme au cœur de son art.
Rubens
Fortes de 35 œuvres autographes, les collections du Prince de Liechtenstein possèdent un des plus vastes ensembles de Rubens au monde. Les plus anciennes datent des premières années du XVIIe siècle tandis que la plus tardive, la monumentale Assomption de la Vierge a été peinte par le Flamand en 1637, trois ans avant sa mort.
Un goût éclectique
Scènes plus ou moins narratives, mettant en scène objets, animaux ou personnages, les peintures de cette salle se caractérisent par leur éclectisme. Elles illustrent en cela l’évolution stylistique et iconographique de la peinture européenne entre les XVIe et XIXe siècles qui se traduit par l’avènement de différents genres picturaux. À côté de la “grande peinture” dévolue à l’histoire sacrée et profane, de nouveaux sujets s’imposent, parmi lesquels les paysages, les scènes de genre et les natures mortes.
Très présente dans les collections du Prince de Liechtenstein, la peinture religieuse apparaît dans toute sa diversité stylistique et iconographique.
Le siècle d’or de la peinture hollandaise et flamande
Parmi les joyaux des collections du Prince de Liechtenstein, ont retrouve une insigne série de peintures flamandes et hollandaises du XVIIe siècle ; d’un côté les tenants du baroque flamand – à commencer par deux des plus prestigieux collaborateurs de Rubens, Frans Snyders et Anthonis van Dyck – et, de l’autre, les grands maîtres hollandais qui évoluent dans le contexte plus austère des Pays-Bas du Nord, dont Rembrandt et Frans Hals. Portraitistes de génie, capable d’insuffler au visage une psychologie, ces derniers révolutionnent le genre du portrait, individuel et collectif, alors en pleine expansion.
Paysages et natures mortes
Apparues au XVIe siècle dans le nord de l’Europe, les peintures de paysage et de nature morte se sont généralisées au siècle suivant. En dépit de leur étiquette de “genres mineurs”, elles sont appréciées des amateurs.
Les Liechtenstein ne font pas exception et collectionnent tant les grands maîtres, tel Jan Davidszoon de Heem, que certains noms plus rares à l’instar du peintre de fleurs hollandais Jan van Huysum. Constant, l’intérêt des princes pour l’Antiquité s’est notamment concrétisé autour du thème de l’Arcadie que déclinent les paysages imaginés par Giovanni Paolo Pannini, Claude Joseph Vernet et Hubert Robert.
Les demeures princières
Les princes du Liechtenstein ont possédé de nombreuses demeures aux styles architecturaux différents. Certaines d’entre elles ont fait l’objet d’un travail d’illustration remarquable dans des aquarelles et gouaches qui permettent d’apprécier le goût des princes dans leurs décors.
On retrouve notamment une série de trente vues des propriétés familiales réalisée entre 1813 et 1824.
Aussi, sous le règne d’Alois II, Rudolf von Alt réalise des aquarelles des propriétés Liechtenstein en Moravie et à Vienne. Il restitue l’atmosphère feutrée de diverses demeures princières viennoises avec leur mobilier et œuvres d’art. Les vues des salons, chambres, bibliothèques et bureaux sont autant de témoignages sur l’aménagement intérieur, le goût et l’art de vivre des membres de la famille princière.
Majoritairement dédiées à l’art occidental, de la Renaissance à la fin du XIXe siècle, les collections du Prince Liechtenstein rassemblent peintures (quelque 1 700 tableaux), sculptures, dessins, gravures, mobilier, livres et objets précieux. Instituées au XVIIe siècle, elles sont inspirées par l’idéal du mécénat artistique des princes, typique de l’époque baroque et qu’ils transmettent jusqu’à aujourd’hui. Si le fonds principal des collections du Prince de Liechtenstein se trouve aujourd’hui à Vaduz, une sélection est cependant accessible au public dans d’autres résidences familiales, notamment à Vienne, au sein du Palais Liechtenstein de la ville et du palais-jardin de Rossau.
Exposition ouverte jusqu’au 20 mars 2016
Centre d’Art Caumont
3 rue Joseph Cabassol – 13100 Aix-en-Provence
Ouvert tous les jours de 10 h à 18 h
Nocturne le vendredi jusqu’à 20 h 30
Tarifs
Plein tarif : 11 euros / Tarif réduit : 8,50 euros
Audioguide exposition temporaire : 3 euros / Livret de visite exposition temporaire : 2 euros
Entrée gratuite pour le 2e enfant âgé de 7 à 17 ans (avec deux adultes et un enfant payant).