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La confession, j’y vais ou j’y vais pas ?

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Joseph Vallançon - publié le 20/12/15
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La confession, une démarche culpabilisante ? Une manie désuète de grenouille de bénitier ? Mise au point en direct de la Journée du Pardon dans une paroisse parisienne.

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Faut-il être en état de grâce avant Noël ? “Une célébration communautaire de la pénitence peut être d’un grand profit pour les fidèles en ce temps de l’Avent particulièrement durant la semaine qui précède Noël.” Vu sur l’ordo liturgique, que signifient ce conseil et cette invitation ? Est-ce une directive du Vatican relayée par les Conférences épiscopales françaises et étrangères ?

“La Tradition la plus ancienne de l’Église !

“Non, répond le père Alexis Leproux, curé de la paroisse Saint-Jean Baptiste-de-La-Salle, à Paris. C’est la Tradition la plus ancienne de l’Église !” À l’instar de nombreux confrères, à Paris, comme en province, ce jeune prêtre en col romain, exerçant sa charge pastorale dans cette grosse paroisse parisienne du 15e arrondissement de Paris, a confessé de 13 h à 22 h 30 avec une demi-douzaine de confrères le jeudi 17 décembre. Nombreux sont les personnes, paroissiennes ou passants, venus se décharger à l’occasion de cette “Journée du Pardon”, de ce qui encombrait leur âme. “La sainteté de chacun n’est pas pour soi mais pour les autres, prévient le père Leproux. C’est bien sûr un acte personnel mais de portée communautaire.”

D’où la proposition de nombreuses célébrations pénitentielles à l’approche de Noël dans les paroisses. La conversion d’un fidèle élève sa paroisse et l’Église. À plus forte raison, la conversion de plusieurs. La conversion n’est pas quelque chose de raide, abrupte, soudain, spectaculaire. C’est un cheminement. Or, le sacrement du pardon en est la source, sinon le chemin. Une rencontre entre une personne et l’Amour infini du Christ lui ouvrant sa Miséricorde. Comme le dit le pape François : “Le Seigneur ne se lasse jamais de pardonner ! C’est nous qui nous lassons de demander le pardon”.

“Un chemin de vérité et de bonheur”

Albane, de passage à Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle avant de regagner la banlieue sud de Paris, en est convaincue : “On ne peut pas vivre avec un poids sur la conscience. À la fin, il faut s’alléger. Plus on est proche du Christ, plus on est heureux. Ça, je le ressens profondément : c’est un chemin de vérité et de bonheur !”. La confession, aujourd’hui appelée sacrement du pardon, ôte ce qui nous éloigne de Dieu et du Christ. En rencontrant un prêtre pour recevoir le pardon de Dieu, nous nous rapprochons de Dieu, de Jésus et de tous les hommes.

Marc, père de famille, de retour de son travail dans le quartier d’affaire de La Défense, a lui aussi décider de s’en remettre à la Miséricorde : “Je tenais à la faire avant Noël. C’est quelque chose de très fort. Cela me permet de me rapprocher de Dieu. Je veux à l’occasion de la Nativité me présenter devant Dieu plus blanc qu’avant”, confie-t-il.

Dans l’église où tout invite “au calme” comme le conseil le père Leproux “pour éviter la dispersion”, les fidèles viennent rencontrer les prêtres installés aux quatre coins. Le Saint-Sacrement, exposé pour l’occasion, invite à adorer Celui qui viendra prendre les traits d’un enfant le 25 décembre.

Qu’est-ce que le péché ?

“Si on a parfois des difficultés avec la confession, c’est parce qu’on ne sait plus très bien ce qu’est le péché, explique Christine Gilbert, de l’Institut catholique de Paris. On confond souvent l’erreur, la faute et le péché. Le péché, c’est ce qui atteint la relation à Dieu, et donc aux autres et à soi-même. Il ne s’agit pas d’éprouver un sentiment de culpabilité, qui nous retourne encore sur nous-mêmes, mais de considérer notre relation à Dieu en nous demandant comment nous nous situons dans l’Alliance qu’il nous propose. Le péché, c’est une rupture de l’Alliance avec Dieu.”

Le curseur est là : fidèle ou infidèle à l’Alliance ? Nul n’est obligé de confesser. Mais tout le monde peut s’interroger. Et se remettre finalement entre les bras du Père au lieu de s’isoler.

 

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