Denis Gancel est père de famille et chef d’entreprise. Dans son ouvrage “Journal d’un catéchiste”, il se mobilise pour l’engagement des pères de famille.
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Son emploi du temps est celui d’un chef d’entreprise, sur le papier. Denis Gancel est co-fondateur et dirigeant d’une agence de communication design de 200 personnes. Enseignant à Sciences-Po, il est également diplômé en musique. Mais avant tout, il se définit comme un père de famille. Pour lui parler de son engagement dans le catéchisme, pas besoin de prendre rdv à l’avance. Dans un livre publié chez Parole et Silence, Journal d’un catéchiste, il témoigne de ses 15 années de catéchisme. Ce livre ? “Il a été publié pour les jeunes mais aussi pour faire parler de mon association, RePères”, explique-t-il.
RePères, le catéchisme d’une cinquantaine de pères du 17e à Sarcelles
RePères est né au fond de la crypte de Saint-Ferdinand des Ternes. Alors que Denis Gancel priait, une intuition lui vient : où sont les hommes au catéchisme ? Ils se disent toujours trop occupés pour être présents auprès des jeunes. Or, ces adolescents ont besoin de repères, de mères de famille mais également de pères pour “faire retentir” la parole de Dieu. Cette idée mûrit et le projet est lancé avec le père Schwab, alors curé de Saint-Ferdinand des Ternes. Aujourd’hui, RePères rassemble une cinquantaine de pères et jeunes professionnels. Ils sont catéchistes à Saint-Ferdinand des Ternes à Paris mais aussi à Rouen et, depuis septembre 2015, à Sarcelles. Une fois par semaine, les pères font le catéchisme le matin de 8 h à 9 h. “Beaucoup de pères ont des nuits hachées et un emploi du temps très occupé. Cet engagement est une question de foi”, comment Denis
Au catéchisme, on ne fait pas cours, on vit ce que les jeunes vivent
Arrivé devant les jeunes pour son cours de catéchisme, Denis ne fait pas d’exposé savant. Ce n’est pas son but. Pour lui, le catéchisme se vit à travers ce que les jeunes et lui-même vivent. Exemple ? La perte d’un grand-parent peut être l’occasion de parler du mystère chrétien de la vie et de la mort. Lors de l’heure de catéchisme, chacun est invité à prendre un café et discuter de ses doutes, ses joies et ses peines spirituelles : “Ils ne célèbrent pas toujours Dieu mais Dieu les aime infiniment”.
Chez RePères, on ne peut pas mentir, on est soi-même
Le catéchisme est un chemin de conversion pour les jeunes mais également pour les pères de famille : “Toi, Denis, tu as plusieurs vies ! Tu es prof, PDG et puis il y a la musique, ta famille”. Cette exclamation, Denis Gancel l’a entendue plusieurs fois. “Non, je n’ai qu’une vie”, nous dit-il avec une grande conviction. Ce qui marque Journal d’un catéchiste, c’est ce thème de vie si ancré : “l’unité de vie, elle s’est faite comme les confluents font le fleuve. Je l’ai vécue comme un combat. Naturellement, l’homme a du mal à être un. Il a son travail, sa foi dans l’Eglise et ses amis”, explique-t’-il, “au catéchisme, on ne peut pas tricher. C’est un chemin de conversion vers l’intérieur”.
Journal d’un catéchiste de Denis Gancel. Éditions Parole et Silence, 246 pages, 18 euros.